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 [Terminé] Triste comme un air de guitare ● PV Cierra

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MessageSujet: [Terminé] Triste comme un air de guitare ● PV Cierra   [Terminé] Triste comme un air de guitare ● PV Cierra Icon_minitimeMar 4 Fév - 9:14

Parler sans les mots, pleurer avec la musique


Je me suis fait éjecté de l'internat : comme d'habitude. Soit-disant qu'on ne supporte plus ma guitare en ce début d'après-midi. On est dimanche. Je suis seul. Quel bonheur. Avec les derniers évènements : je n'avais même plus l'occasion de savourer ma solitude. Je n'ai croisé personne dans les couloirs du premier étage. Je ne sais même pas si c'est autorisé de venir. Mais il pleut à verse, ce temps me déprime, je déteste la pluie. Même si on a voulu me la confisquer, j'ai gardé ma guitare et je suis venu là. Les autres sont peut-être sortie en ville, passe le week-end avec leurs parents ou ont décidé de s'occuper entre eux et loin de moi. C'est parfait donc. Assis sur le rebord de la fenêtre, je ressens la pluie battante qui s'acharne dehors, de l'autre côté de la vitre froide. La luminosité est médiocre. Le mois de septembre à changer du tout au tout. Ma famille me manque sérieusement... Rectification : ma mère et ma petite sœur me manque beaucoup. Quand je pense fort à elle, je joue cette chanson très classique. Le canon de Pachelbel. Je l'ai écouté des millions de fois et je ne m'en lasserais jamais. J'adore le jouer. Il m'apaise, me repose, me transporte. Même si apparemment à l'internat, il dérange. Les fausses notes ne sont pas loin mais je tiens bon. Je joue, je respire comme je joue, je ne suis plus là.

Même si mon corps en apparence est apaisé, je ressens toujours la même tristesse au fond de moi. Lana, petite sœur de substitution ne réussit pas à me faire oublier ce sentiment. Ma guitare même ne réussit pas à me faire oublier ce sentiment. Une chambre, un conflit, une voix rassurante. " Ne lui fais pas de mal, il n'a rien fait. " Je m'interromps. Choqué. Non, ne viens pas jusque là. Je ne te veux plus tu m'entends ? Je ne t'ai pas suffisamment blessé comme ça ? Tu en veux encore ? Je me détourne d'elle, détourne mes pensées vers ma guitare, vers cette mélodie que j'adore, vers tout sauf elle. Je reprends. Faire le vide, ne penser à rien. La musique. Les notes au bout de mes doigts. Me concentrer pour ne pas me tromper, mes doigts jouent seuls et hélas, mon esprit vagabonde. Une fenêtre, de l'escalade, des paroles en l'air et un seul et unique murmure qui fera tout basculer. " Reste. " Je ne veux pas m'arrêter, elle perturbe mes notes, mais je ne m'arrêterais pas. Une voix innocente, une corps de femme étalé sur un lit éclairé par le clair de lune. " Est-ce que tu lui ressembles ? " Mes mains se resserrent malgré moi sur le manche. Aymeric. Est-ce que je lui ressemble ? C'était vraiment ça qui t'inquiétait ? Tant de sincérité dans cette voix. Pourquoi est-ce que je la rejette. La musique s'est encore une fois arrêté. Je vais avoir du mal aujourd'hui à la jouer jusqu'au bout. C'est dingue ! Je suis complétement dingue !

Par pitié ma petite guitare. Il faut qu'on y arrive cette fois. Je veux penser à autre chose qu'elle. Mon cœur a trop souffert. Même si en surface ma carapace de glace est revenue, je me sens tellement vide. Seul. Trahi une fois de plus. Je joue d'une manière plus triste. Je veux donner vie à ma musique. Cette fois je me concentre vraiment. Chaque note est importante. Chaque note a besoin de mon attention. Je joue et tout va mieux. Je joue et enfin, je peux extériorisé ma peine. Plus de fausses notes, seulement mon humeur. Triste mais appliqué. Je suis le seul qui existe. Pas un autre bruit, juste les éléments qui s'abattent dehors. Juste la pluie qui s'exprime et accompagne ma colère. Accompagne ma peine. Une harmonie parfaite. Je continue, recommence ne m'arrêtera jamais. Mes mains sont habituées à ça. Quand je joue, c'est le temps qui s'arrête. La douleur ne peut exister. Pas un instant. Je ne lui laisserais pas ce plaisir. Je ne voudrais pas qu'on m'interrompt. Au pire : je suis déjà au plus mal, je ne vois pas ce qui pourrait m'arriver de plus grave. Même sans ma guitare, je trouverais un autre moyen de me soustraire au temps qui passe. A ce temps qui m'oblige à ressasser tous les instants pénibles. Ce temps-là je veux l'oublier. C'est ma seule prière.

Des bruits de pas. Je joue moins fort. Je ne suis pas là mais la musique vit quand même. Je ne suis pas seul ? On m'écoute ? J'ignore. Après tout qu'il écoute du moment qu'il ne me dérange pas. Je veux rester seul, ma mélodie doit être assez clair. Je ne pense à rien et je joue encore et encore ce canon de Pachelbel. Celui que j'ai appris seul. Celui qui m'use les doigts. Celui qui me vide de ma peine. Celui qui me fait oublier ma propre existence. Je ne suis plus ni prétentieux, ni malheureux. Je ne suis que note et mélodie. Le canon va peut-être commencer à m'user. Je vais changer de musique. Réfléchissons à celle qui me conviendrait le mieux...


Dernière édition par Vadim MILOSLAV le Lun 17 Mar - 10:35, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [Terminé] Triste comme un air de guitare ● PV Cierra   [Terminé] Triste comme un air de guitare ● PV Cierra Icon_minitimeLun 10 Mar - 21:33

je garderais le mal s'il ne reste que ça

« Cierra ! » corps chancelant, couvert de boue. « Je t'ai cherchée toute la journée ! Je m'inquiétais ! Où étais-tu passée ?! » un grain de colère dans la voix. Je n'ai pas besoin de ça. « Ne crie pas... s'il te plait... » j'avance tête basse, passant à ses côtés sans même m'arrêter. Prendre une douche, manger et dormir: c'est le programme prévu. « Je n'arrive pas à croire que j'ai pu embrasser une con***se pareille. Tu penses qu'un petit vicomte serait facile. Embrasser une con***se pareille. Tu es la pire de toutes. Il avait déjà tellement envie de partager ton plumard. » Tais-toi. « Reviens ici ! » il saisit brusquement mon bras et me tire vers lui. Les larmes coulent à nouveau: je me montre faible devant Aymeric. Et sa voix... et ces deux voix qui résonnent dans ma tête. Taisez-vous.« Tu dois me parler, Cierra. Dis-moi ce qui s'est passé. S'il te plait. » comment ose t-il... ?! Ni une ni deux, je me défais de son étreinte, manquant de le gifler au passage. Comment ose t-il me prendre dans ses bras suite à ce qui s'est passé hier soir ?! Il m'a embrassée. Il a semé la confusion dans mon esprit. C'est à cause de lui si... si tout ça se passe. « Toi aussi fous-moi la paix ! Je n'ai pas besoin d'un deuxième boulet ! » lorsqu'il décide de me retenir encore, c'est ma main qui part plus vite que prévu et qui s'achève sur sa joue. Léthargie. Le temps s'arrête et je reste en suspends, les larmes aux yeux. « Pars. Pars, je n'ai plus besoin de personne. Ni de toi, ni de Vadim ! Vous êtes tous des plaies de toute façon ! » le simple fait de prononcer le prénom du russe m'irrite la gorge. Sans plus réfléchir, je réagis au quart de tour et m'échappe en courant le plus loin possible, prenant bien soin de ne pas me manger un poteau au passage. Toujours les mêmes discours.

ҩҩҩҩҩҩҩҩҩҩ

Prendre un petit déjeuner comme tous les autres. Penser aux mêmes choses comme tous les matins depuis deux semaines. Croire aux mêmes espoirs comme toujours. Je me sens vide. Il y a de quoi devenir aliéné. Tasse de thé entre les mains, je fixe intensément la table, toute seule dans mon coin. Être toute seule, c'est ce que je désire. Que l'on ne me dérange pas. Heureusement, ça ne risque pas de se passer dans ma chambre. Non seulement je suis la seule à l'occupée, mais en plus on m'évite comme la peste, alors pour vous dire... Mais ce n'est pas si mal, non? Sourire. Je me frotte le front de quelques doigts et me redresse, prenant bien soin en plus de me manger le coin de la table en voulant tourner dans la pièce d'à côté. On dirait que la chance est toujours là, incroyable. Un feu m'anime. Je me mets plus facilement en colère que d'habitude. Je m'enflamme bien plus vite. On me perd au bout d'une heure de cours. Limite si ça ne serait pas barbant à la longue. Mais qu'est-ce qui m'arrive? Je vais devenir folle. Aymeric a bien vu que je n'allais pas bien en ce moment, bien que je fasse tout mon possible pour ne rien laisser paraître. Être abattue reviendrait à donner raison à monsieur et je ne veux surtout pas ça. Me rabaisser à un tel monstre, hors de question. Cet imbécile. Cet idiot. Ce Vadim. Son prénom résonne en boucle dans ma tête et je finis par fermer les yeux en cours de route, me crispant. « Tu me dégoûtes! » c'est vrai? Alors c'est vraiment vrai, je te répugne tant que ça? « Tu me dégoûtes! » oh oui, tu n'as pas l'air de me mentir. « Tu me dégoûtes! » ... et toi tu m'exaspères. Répulsion. Je t'exècre. Je te méprise. A cause de toi je ne fais pas bien mes nuits, passe la plupart de mon temps à me renfermer. Tu n'es qu'un monstre. Il est actuellement cinq heures trente du matin. A partir du moment où nous sommes fin septembre, il doit faire sombre dehors. J'ai besoin de prendre l'air. De toute façon, il ne peut rien se passer dans l'enceinte-même de Nobilia, c'est très sécurisé. Et puis, à supposer qu'il se passe quelque chose, peu de monde pleurera ma perte donc ça me convient. Il faut juste que je prenne le temps de me doucher et de m'habiller -ce qui sans mentir devrait me prendre un bon gros quarante minutes-. Saloperie. La seule bonne nouvelle de ces derniers jours? Je n'ai plus mes béquilles et ça ma foi, ça fait plaisir. La robe devrait aller à merveille. La veste aussi. Pas envie de me fatiguer à chercher quoi que ce soit. Si je dois chopper la crève, je chopperais la crève, tant pis. Une fois de plus ou une fois de moins, qu'est-ce que ça change? Mais tout ça c'est encore de sa faute. Des heures à chercher pour retrouver mon chemin, totalement désorientée. Sans canne. Sans rien. Sans personne. Juste lui en train de courir comme un gros dératé pour sauver son égo. Juste lui et ses larmes à n'en plus finir. Un rhume. Un ultime rhume qui me coûte encore en médicaments aujourd'hui et qui me pousse par moment à renifler. Non mais de toute manière, ce mec est un déchet, un vrai boulet et un fardeau. J'aimerais qu'il cesse de jouer l'innocent.

Echarpe autour du cou et bottines aux pieds, je quitte tranquillement la chambre, prenant cette fois-ci le soin de bien fermer la porte derrière moi, fourrant ensuite les clefs dans mon sac. J'ai pris ma canne aussi. Depuis l'accident en forêt, elle ne me quitte plus. L'air au dehors se fait tendre et un peu frais, mais rien de bien méchant. Vadim. Je secoue la tête, me chassant ce prénom de la tête. Pourquoi est-ce qu'il me hante tant? Est-ce que c'est parce que je n'ai pas eu le temps de m'exprimer clairement suite à ce qui s'est passé? Est-ce que c'est parce qu'il est parvenu à me déstabiliser avec toutes ses insultes? Mais pourquoi au juste? J'avance dans la nuit noire, l'esprit toujours ailleurs. Il faudrait que je gagne le bâtiment cinq pour aller me mettre dans un petit coin paisible où normalement personne ne s'installe. Il pourrait s'excuser que ça ne ferait rien face à tout ce qu'il a pu me dire. Il pourrait même s'agenouiller. Qu'il crève. Sors de ma tête! « Je n'arrive pas à croire que j'ai pu embrasser une con***se pareille. Tu penses qu'un petit vicomte serait facile. Embrasser une con***se pareille. Tu es la pire de toute. Il avait déjà tellement envie de partager ton plumard. » je suis la pire des salopes, c'est ça? Peut-être bien en fait. Dans ce cas, mieux vaut que j'évite encore plus les gens que d'habitude. Tu te rends compte que tout ça c'est à cause de toi, pas vrai? Je suis certaine que dans ton coin tu jubiles comme un grand malade que tu es. J'entre maintenant dans le parc, me maudissant intérieurement d'être passée par là. Quelle idée aussi de mettre une si grande distance entre ces fichus bâtiments. « Tu es vraiment la pire de toutes. » quatorze jours. Quatorze putains de jours que j'entends cette voix sans cesse dans ma tête. J'ai beau essayer de penser à autre chose, ça ne fonctionne jamais. J'ajuste mon sac et tâtonne encore vers l'avant avec la canne, remarquant par la même occasion que distraite comme je suis, j'ai failli me prendre les pieds dans un cordage qui traine mystérieusement dans le coin. Le sort s'acharne contre moi je vous dis.

ҩҩҩҩҩҩҩҩҩҩ

Quatorze heures. Finalement, j'ai préféré rentrer et ne suis pas allée bien loin ce matin. Le mieux est que je reste au calme sans chercher le Diable. J'ai envie de faire un tour du côté de la salle de musique. A cette heure là et en plus un dimanche, il ne devrait normalement y avoir personne ou au pire très peu de monde.Ploc. Ploc. Le temps n'est pas au beau fixe lui non plus. Poussant un petit soupir, j'enfile mon manteau, localise le parapluie et sors en prenant soin de fermer la porte derrière moi. Esquiver les flaques. Prendre soin de ne pas s'en mettre partout. Vite que passent l'automne et l'hiver pour laisse place au printemps. Sentir l'odeur des fleurs est toujours réconfortant: là  tout ce qu'on peut sentir, c'est l'odeur des égouts qui remonte à l'annonce d'une pluie soudaine. C'est dégoûtant. Eternuement. Mouchoir sur le nez, je me mouche et déprime en silence. Il me faut sans doute un peu plus de dix minutes pour arriver à destination, tâtonnant à l'avant de ma canne: oui ne cherchez pas, elle ne me quitte plus maintenant. Depuis que l'autre ordure m'a laissée dans les bois, je préfère prévenir plutôt que guérir. Mais j'ai foi en mon Dieu: il paiera. Hum. D'ailleurs, le simple fait de me mettre la salle de musique en tête me fait penser qu'il faudrait que je rejoue un peu de piano un jour, ne serait-ce que pour trouver un moyen de m'exprimer sans pour autant attirer l'attention ou me venger sur les autres. J'ouvre la porte et ferme le parapluie. Il fait meilleur ici. A peine entrée que quelques notes de musique m'interpellent. Guitare. Une belle musique. Ne voulant pas troubler l'artiste de cette musique, je m'installe dans l'encadrement d'une fenêtre qui se trouve dans le petit hall du bâtiment, genoux ramenés contre mon visage. Indirectement, cette musique m'évoque bien des choses et les mauvaises pensées remontent à la surface. « Tu me dégoûtes! » moi aussi... je me dégoûte. Me laissant bercer par le son, je ferme les yeux et fais tout pour imaginer des situations plus agréables.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Triste comme un air de guitare ● PV Cierra   [Terminé] Triste comme un air de guitare ● PV Cierra Icon_minitimeDim 16 Mar - 14:05

Quand la musique ne suffit plus... la peine s'échappe


Je me suis interrompu. J'ouvre de nouveau les yeux. J'ai trouvé laquelle je vais jouer. C'est un cover d'un groupe de rock-punk américain que j'ai composé moi-même. Cela faisait bien longtemps que je ne l'avais pas jouer. Mais il est comme inscrit dans mes mains et je le joue sans même chercher à retrouver les doigter. C'est fou comme le corps peut garder en mémoire des choses que la tête semble avoir oublié. J'aime beaucoup cet air. J'aurais aimé pouvoir le chanter. C'est pour ça que j'ai écrit cet arrangement. La guitare chante la mélodie à ma place. Et c'est une très bonne chose pour vos oreilles, assurément. La pluie n'a toujours pas cessé et le bruit de pas s'est interrompu. Il a du repartir. Merci de ne pas être venu me déranger... vraiment. Parce que là, cette ambiance commence à un peu me dépasser. Je vois Irina qui apparaît en face de moi lorsque je joue dans ma chambre. Je me suis interrompu. " Mais non ! Continue ! " Elle m'a adressé un tendre sourire. Nous étions fâché pourtant. Pourquoi est-elle venue m'écouter ? Sans un mot, je reprends le refrain. Sa voix vient se poser sur mes accords. Sa voix douce et cristalline qui résonne fait battre mon cœur un peu plus fort. Je n'ai pas envie que la musique s'arrête. Nous avons enchaîné trois refrains avant que mes mains s'interrompirent d'elles-même lorsqu'elle vint me sauter au cou, se mettant à sangloter. " C'est... c'est ... trop beau ce que tu joues... Tu es le meilleur grand-frère ! " Je dépose ma guitare pour la serrer contre moi. " Tu le penses vraiment ? " Elle me boudait parce qu'on venait de lui annoncer mon transfert en France. J'étais vraiment soulagé de voir qu'elle était revenu vers moi. Je me voyais pas partir sans l'abandonner comme ça... Vraiment pas. " Promets-moi de la jouer quand tu penseras à maman et moi. Comme ça, tu te sentiras mieux après. D'accord ? "

Une larme coule sur ma joue. Bien malgré moi. Ça fait des années que ça ne m'est pas arrivé. Elle me manque ! Elle me manque... elle me manque tellement. Mon rayon de soleil. Je ne m'arrêterais pas de jouer. Pour elle. Je jouerais jusqu'à ce que mes doigts saignent. Seulement toutes ses pensées commencent à se mélanger. Ma mère qui m'embrasse pour me souhaiter un bon voyage. Irina qui se jette dans mes bras, en pleurant sans se retenir. Et puis... la revoilà. " Ta mère ne te fait pas ça j'imagine... " Je ne voulais pas le revoir ! Pourquoi je repense à cette discussion près du lac... quand je lui ai parlé des baisers russes qui me réconforte tellement... " J'ai fait une bêtise c'est ça ? " " N-non... " Le baiser que je lui ai encore volé malgré moi... s'est interrompu mais... je revois très clairement son expression. La rougeur de ses joues. La douceur de sa peau. Et ses mains aveugles qui cherchent le mien pour qu'à son tour, elle vienne me voler un baiser... Saloperie ! Je pleure maintenant. Définitivement. Je-ne-peux-pas-l'oublier.

Mes sanglots sont plus fort. Je ne cesserais pas de jouer. Mais ma voix... j'ai du mal à l'étouffer. Cierra. Cierra... CIERRA ! J'ai toujours autant envie... de te tenir contre moi... Je t'ai dit des choses affreuses. J'espère que grâce à elles, tu as pu réussi à m'oublier, toi. Je l'espère le plus sincèrement du monde. Que tu peux être réconforté par les bras de ce chien galeux, me rassure un peu. Tu l'appréciais déjà. Peut-être qu'il saura ... prendre soin de toi. Je tremble encore, joue difficilement, me faisait du mal. Je m'interromps pour essuyer mes larmes d'un revers de manche avant de reprendre. Puis ... je n'arrive plus à trouver la force de jouer. Je dépose l'instrument à mes côtés, écoutant le silence. Je pleure encore, les genoux repliés sur moi-même. Mais bon sang ! Arrête !! Arrête de te comporter comme une femmelette ! Ce n'est qu'une fille... et comme les autres... elle t'a fait tourner la tête, mon pauvre vieux. Pourquoi faut-il toujours que ça se passe si mal avec moi !!! Je dois être maudit. Jamais je ne pourrais faire confiance à quelqu'un apparemment, sans être profondément blessé. Je me sens tellement misérable. Ma voix est étouffée par mon jean. " Je ... ne pourrais jamais l'oublier. " Triste constat. La pluie battante accompagne mes larmes. Pleurer fait du bien parait-il. Moi, j'ai juste l'impression d'être le dernier des abru**s. Manquerait plus qu'on essaye de faire quoi que ce soit pour me remonter le moral... mais je suis tellement mal. Je ne peux même pas prédire ce que je ferais. Lana. Viens me chercher s'il te plaît... Ne me laisse pas aussi seul finalement...
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MessageSujet: Re: [Terminé] Triste comme un air de guitare ● PV Cierra   [Terminé] Triste comme un air de guitare ● PV Cierra Icon_minitimeDim 16 Mar - 18:16

à trop mourir, on pose les armes

Son corps doux et chaud. Il se peut qu'à mon tour je lui fasse du mal. J'ai besoin d'être aimée. Au final, j'ai peut-être tort de me mettre ainsi en colère, après tout le monde: c'est bien lui mon problème et personne d'autre. Lorsque la mélodie en arrière-plan s'arrête pour laisser place à des sanglots, je redresse la tête. Que se passe t-il ? La salle de musique serait-elle le lieu de toutes les lamentations ? Restant dans la même position, je cale mon crâne contre le plastique derrière. Cette personne doit avoir un très gros chagrin. La pluie en plus s'ajoute à ce déluge et je me sens mal. Chacun ses problèmes, j'ai déjà bien assez à faire avec les miens. « Pars. Pars, je n'ai plus besoin de personne. Ni de toi, ni de Vadim ! Vous êtes tous des plaies de toute façon ! » la vérité, c'est que j'ai peut-être plus besoin de ces fameuses plaies que je ne le pense. « Tu me dégoûtes! » nous avons échangé trois baisers, dont un volontaire de ma part. Rien que le fait de repenser à ces scènes me force à prendre des couleurs et je me sens un peu sotte dans le fond. De toute façon, je ne peux plus rien en tirer maintenant. Pourquoi me mettre dans cet état ? Après tout, ce n'est pas comme si c'était une séparation. Le plus étrange dans cette histoire, c'est le rapide rapprochement qui s'est fait. En quelques jours nous sommes passés de simples connaissances à meilleurs ennemis, pour ensuite enchaîner sur une relation ambigüe et finalement... pratiquement reprendre au deuxième point. Je le déteste. Comment se sent-il lui, actuellement ? Le simple fait de l'imaginer en train de rire me donne la nausée. Je prends sans doute cette histoire beaucoup trop à coeur. Certaines amies à qui j'en ai parlé ont très mal supporté le comportement de ce cher comte. Elles l'ont très mal pris et n'ont plus vraiment la même image du parfait gentleman et du bad boy. C'est un genre qu'il cherche à se donner, parce qu'il n'a que ça à faire. Je ne comprends même pas comment j'ai pu traîner avec un homme pareil. Ses mains sur moi. Tout en écoutant les sanglots, je m'entoure de mes propres bras, repensant à ces quelques étreintes involontaires que nous avons échangées. J'ai tellement hâte que le printemps se manifeste, qu'il fasse sentir de terre toutes ces magnifiques pousses qui sommeillent. Il n'y a plus rien à faire. Je ne peux pas changer moi non plus juste pour ses beaux yeux. Retourner vers lui mine de rien serait comme avouer des torts... des torts que je ne pense pas avoir. Si je l'ai confondu avec Aymeric lors de cette matinée, c'est simplement parce qu'ils m'ont tous les deux beaucoup trop bousculée des jours durant. Pour dire vrai, il y a bien plus longtemps que je me sens mal. Bon en même temps, je n'ai pas contribué à donner une bonne image de Vadim à Aymeric et pour ce côté protecteur je ne peux le blâmer.

Il s'est passé beaucoup trop de choses en ce début d'année et j'ai peur que toutes ces âneries n'empiètent sur mes résultats scolaires. La dernière fois, le professeur de philosophie m'a bien fait comprendre qu'il y avait un problème dans ma copie, que j'avais fait une grosse confusion. Mais pourquoi faut-il que cette simple rencontre me mette dans des états pareils ? Cette question je me la pose depuis quelques jours et ça a toujours un tant soit peu le mérite de me mettre en colère. Si maintenant je ne peux même plus me comprendre moi-même, alors que vais-je devenir ? Comme si je n'en avais pas déjà assez à faire avec ce foutu handicap. J'aurais dû aller dans une école spécialisée, ça m'aurait évité bien des remarques mais aussi bien des soucis. Ici, les gens me dégoûtent et les ragots qui circulent dans les couloirs ne m'aident pas à les apprécier, eux. Jouer la victime n'est pas dans mes cordes et bien que je me fasse bousculer à droite et à gauche, je m'arrange toujours pour passer discrètement entre les mailles du filet. Ses lèvres. Les larmes me montent aux yeux. Pourquoi est-ce que je suis aussi faible et lâche ces derniers jours ? Pourquoi ? Juste pour un garçon ? Non, ça me semble bien léger comme explication. Sa voix. « Tu me dégoûtes! » je ne crois avoir retenu que les propos affligeants en fait. Peut-être qu'au final c'est la vérité et que je ne veux pas entendre raison. Je dois dégoûter tout le monde. En plus d'être détestée par mon frère sans raison franchement apparence -si ce n'est ma cécité-, me voici roulée dans la boue par un presque parfait inconnu. Mes poings se serrent. Espèce d'abruti. C'est perturbant de ne pas savoir de quel côté de la balance aller, de ne pas savoir si les choses sont noires ou blanches. Ce que j'aimerais, c'est terminer l'année tranquillement à partir de maintenant et de me sauver ensuite. Quoi que puissent vouloir me faire faire mes parents, je n'irai certainement pas en classe préparatoire. Non seulement parce que mes résultats se trimestre-ci risquent de ne pas être fameux, mais aussi parce que je ne veux plus rien avoir à traiter avec ce lieu. Même pas la peine d'y penser. Les larmes coulent, coulent. D'un revers du bras, je m'en vais les essuyer, rendue encore plus malheureuse par ce mauvais temps et les sanglots qui me parviennent toujours aux oreilles. J'ai envie de savoir, envie de voir ce qui se passe. Quelqu'un a le coeur aussi lourd que le mien, au final c'est peut-être le bon moment de parler ? Enfin, encore faudrait-il que je trouve la bonne salle, parce qu'il n'y en a pas qu'une bien entendu -sinon ce serait beaucoup trop simple-. « Hey... ? » il est très possible que je n'obtienne pas de réponse aussi, la personne préférant peut-être rester toute seule. « Moi aussi je suis malheureuse, vous savez... » croyant capter de où venaient les pleurs, je m'accroupis et finis par me laisser glisser tout contre la porte. « On dit toujours que dans la vie il y a pire que soi. C'est quoi votre chagrin à vous ? »
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MessageSujet: Re: [Terminé] Triste comme un air de guitare ● PV Cierra   [Terminé] Triste comme un air de guitare ● PV Cierra Icon_minitimeDim 16 Mar - 22:50

C'est la musique... qui t'a guidé vers moi


Seulement la voix que j'entends n'est pas celle de Lana. Me*de. Je suis tellement embourbé dans ma peine, que je n'ai pas fait attention à mes sanglots qui devaient être bien sonores pour qu'on les entende à l'extérieur malgré la pluie. Le moins qu'on puisse dire c'est que quand je pleure, je ne fais pas semblant. Je pense que ça commence à passer. Il serait temps. Je m'essuie les yeux, lorsque la voix se fait plus clair. " Moi aussi je suis malheureuse, vous savez... " Non. Ce n'est pas possible. Je me lève, soudainement crispé, me dirige droit vers la porte, tel un zombie hypnotisé. " On dit toujours que dans la vie il y a pire que soi. C'est quoi votre chagrin à vous ? " Je suis repris par mes tremblements. Cette voix... Je ne l'ai jamais entendue aussi sincère. Elle est juste là, derrière la porte... Elle-s'inquiète-pour-moi. C'est totalement irréaliste. Je fixe ma main qui continue de trembler face à moi. Je la referme soudainement en prenant conscience d'une chose : elle ne sait pas qui était en train de pleurer.

C'est trop cruel. Beaucoup trop cruel, Cierra. Pourquoi il faut que ce soit toi qui aie envie de me consoler ? Quelle belle ironie du sort. J'hésite à répondre, sentant le chagrin repartir. Non. Il faut que j'arrête de me laisser aller comme ça. Je relève la tête, posant désormais ma main sur la porte. Je ferme les yeux. C'est si douloureux de la savoir là, tout près. Sans pouvoir faire quoi que ce soit. Elle me bloque la sortie. Je ne vais quand même pas la fuir par la fenêtre ! Si j'ouvre la porte, elle pourra deviner quelque chose et ... non, ce serait trop dur de l'affronter directement comme ça. J'ai envie de frapper contre la porte, pour l'effrayer et qu'elle oublie tout ce qu'elle vient d'entendre. Après tout... elle ne saura jamais que c'est moi ? Et elle pourra d'autant mieux m'oublier... On dirait que j'aime bien me contempler seul dans mon chagrin. Ce serait bien trop noble de ma part. N'oubliez pas que je suis un parfait con*ard à ses yeux maintenant. Après tout ce que je lui ai dit ? Comment ça pourrait être autrement ?

C'est elle alors qui est venu m'écouter ? Cette pensée réussit à me faire sourire. Si elle est restée devant la porte c'est que ça lui a plu... Je crois beaucoup au pouvoir de la musique. Je suis sûr qu'elle peut transmettre des sentiments. C'est grâce à ma guitare qu'elle est là alors ? " Mon chagrin... tu as pu l'entendre dans ma musique n'est-ce pas ? " Pourquoi essayer de faire semblant. Je sais que c'est elle. Je suis certain qu'elle me reconnaîtra aussi. En posant ma tête tout contre le bois, j'essaye de réprimer les sanglots qui sont restés coincés dans ma gorge. " Je pleure parce que je suis un parfait imb*cile. " Je frappe soudainement le porte de mon poing fermé. " Pourquoi je n'arrive pas à te sortir de ma tête ! " Voilà, c'était dit. Je tremble encore. Je me détourne de la porte. Elle peut me laisser là, je pourrais continuer de pleurer encore un peu avant de retomber dans ma léthargie habituelle. Je suis si misérable. Que je sois seul ou bien qu'elle le sache aussi ne change rien à la peine que je porte et qui refuse de s'apaiser avec le temps. Il n'y a qu'une envie qui me hante : j'aimerais ouvrir la porte et la prendre dans mes bras. Je passe mes deux mains dans mes cheveux. Arrête de penser à ça ! C'est impossible ! Plus rien n'est possible ! Alors ressaisis-toi, mon vieux ...
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MessageSujet: Re: [Terminé] Triste comme un air de guitare ● PV Cierra   [Terminé] Triste comme un air de guitare ● PV Cierra Icon_minitimeLun 17 Mar - 1:20

à trop mourir, on pose les armes

« Mon chagrin... tu as pu l'entendre dans ma musique n'est-ce pas ? » cette voix. Je serre les dents. « Je pleure parce que je suis un parfait imb*cile. » c'est vrai. « ... » la tête basse, je laisse des larmes couler à nouveau, gardant le silence malgré tout. « Pourquoi je n'arrive pas à te sortir de ma tête ! » je sursaute et me recule brusquement de la porte. Il vient de claquer quelque chose tout contre. Il est violent. Pourtant, je parviens parfaitement à sentir cette peine qui l'anime. Pourquoi est-il triste lui ? Il prétend se prendre pour un imbécile mais... suite à quelle faute au juste ? Il n'arrive pas à me sortir de sa tête. Il n'arrive pas... à me... sortir de sa tête. Les larmes redoublent et je repense à toutes ces méchancetés qu'il a osé déblatérer à mon insu. « Tu n'as que ce que tu mérites... » je me redresse, griffant lentement la porte, sachant pertinemment que maintenant il se trouve derrière. « ... et moi aussi d'ailleurs. » j'hésite quant à la suite. « Le mieux est que nous ne nous croisions plus. » je retiens mes sanglots. « A la fin de l'année ou un peu avant, tu n'auras plus à t'en faire: je ne serai plus là pour te hanter l'esprit. » j'ai envie de cracher mon venin, de lui dire tout ce que j'ai sur la conscience depuis la dispute de la dernière fois. Pourtant, les mots ne veulent plus sortir: ça y est, j'arrive à saturation. Si je parle à nouveau, je risque d'être beaucoup moins conciliante. Après tout... maintenant nous n'avons plus rien à perdre. A quoi bon toujours garder sur son coeur et souffrir alors que là, tout de suite, il est à portée de main ? « J'ai prié pour ne pas te recroiser. Le Seigneur n'est plus mon ami. » redressant la tête vers le plafond, je fronce les sourcils. Je ne veux plus parler. Je veux le laisser seul avec cette peine qui l'abrite, cette peine qui le ronge lui aussi apparemment. Il doit comprendre ses erreurs. « Tu as raison. Tu n'es qu'un imbécile. » ... et encore, c'est un euphémisme. Me décalant de la porte, j'ajuste mon manteau et reprends le parapluie en main. « Dommage, j'aimais beaucoup cette mélodie. » je ne tarde pas à tourner les talons, ne prêtant même pas attention à s'il réplique quelque chose ou non.

Ne plus le croiser. Ne plus lui parler. Ne plus l'entendre. Ne plus avoir à le supporter. Ne plus espérer. Ne plus rire en sa présence. Ne plus lui prêter attention. Ne plus lui accorder la moindre importance. C'est désolant comme situation et voire même totalement débile de voir combien je m'entête... mais il ne m'aura pas. Il ne m'aura plus. Comme pour être sûre qu'il ne me suivra pas, je me mets à courir en dehors du bâtiment, ne prenant de ce fait pas le temps d'ouvrir le parapluie, cherchant à aller le plus loin possible, à l'opposée de l'établissement, si ça peut se faire. Je perds mes repères, ne sachant plus réellement si ici nous sommes à l'ouest, au nord, à l'est ou au sud. Ma pauvre Cierra, te voilà replongée dans une bien étrange mélancolie soudainement. Les paroles de ce vicomte de pacotilles reviennent, mais arrivera un moment où elles finiront par s'effacer une bonne fois pour toute. Et puis... cette façon de se vanter lorsqu'il m'a parlé de sa musique... cette façon qu'il a de toujours se mettre en avant, de faire son intéressant... ce garçon doit me sortir de la tête au plus vite. Il n'est rien pour moi. Ce n'est qu'un idiot et un idiot n'a rien à faire avec une marquise. Un homme qui ne saura t'attirer que des ennuis, qui de surplus passe son temps à sécher et qui dans la foulée... aura réussit à te donner l'envie de faire de même. Regarde un peu là où tu en es maintenant. Regarde comme le professeur de philosophie insiste pour savoir si quelque chose ne va pas. Et sa stagiaire là... je ne peux pas la supporter non plus, il faut toujours qu'elle cherche à en savoir plus. A croire qu'à eux deux ils font un trafic. J'aimerais juste que l'on me fiche la paix et qu'on me laisse le temps de digérer cette énième rencontre avec cet être détestable. Ce Vadim. Cet idiot. Cet imbécile. La pluie mouille mes longs cheveux, mais ce n'est pas ce qui me gêne: c'est plus les affaires qui collent contre ma peau qui me stressent.
Vadim... je ne veux plus te croiser.
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