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 [TERMINE]« what you don't understand? » ● pv Vadim

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MessageSujet: [TERMINE]« what you don't understand? » ● pv Vadim   [TERMINE]« what you don't understand? » ● pv Vadim Icon_minitimeDim 15 Déc - 22:15

what kind of fool was i?



Se perdre dans les couloirs. Se perdre dans les couloirs alors que c'est le premier jour de la rentrée. Mais qu'est-ce que je peux être nulle lorsque je m'y mets. Pourtant, en trois ans je devrais bien savoir où il faut aller et où il ne faut pas. Mais quelle idiote. Miaooow ~ Et ce chat qui n'arrête pas de miauler! J'ajuste mon haut et fais un geste de la main, signalant à l'animal de passer devant. C'est affolant comme il peut me coller. Aujourd'hui, j'ai décidé de sortir sans ma canne: on voit moins que je suis aveugle, ça sonne un peu mieux. Tâtonnant un peu les murs à gauche et droite, je m'oriente le mieux possible, trouvant enfin le chemin adapté. Je longe les murs. J'ai envie de ramper. Espèce d'idiote. Regarde toi un peu. Regarde dans quelle galère tu te mets constamment. Ne te sens-tu pas ridiculisée quand même? Oh. La conscience elle se met en mute avant que je ne m'énerve! Poussant un profond soupir, j'arrive à l'endroit désiré et pose enfin un pied en dehors du grand bâtiment. « Bon, ça aura été fastidieux, mais au moins nous y sommes, n'est-ce pas Cookie? » un miaulement en réponse et nous reprenons notre route. Aujourd'hui, direction le parc pour se détendre un peu avant demain, le vrai jour de la rentrée. Comment seront les nouveaux élèves? Y-en aura t-il encore qui passeront leur temps à observer les handicapés comme s'ils sont des monstres? J'aimerais tellement qu'ils vivent ça, ne serait-ce qu'une journée pour comprendre la galère dans laquelle nous sommes au quotidien. Ayant écouté la radio j'ai bien vu que le temps commencerait à se couvrir et j'ai donc pensé à prendre un châle en cas de grosses bourrasques. J'aurais pu rester bien tranquillement dans ma chambre à m'occuper, mais non... j'ai besoin de m'ahérer un peu la tête. Vous pensez qu'il va neiger, vous, cette année? Je sais bien que nous entrons à peine dans l'automne, mais les saisons sont tellement détraquées que je pense être en droit de me poser la question. Penchement de tête. A entendre toutes ces voix qui émergent de devant moi, je dirais que je suis arrivée. C'est un brouhaha sans fond pour un lieu qui normalement doit être calme. Je ne comprends pas qu'un surveillant ne passe pas pour rouspéter. C'est un peu payer des employés à ne rien faire, non? Enfin peu importe parce qu'au final ce n'est pas mon affaire. J'ai l'impression d'être plus que grognon aujourd'hui, c'est perturbant. Soupirant pour la énième fois, je baisse la tête où normalement se trouve le chat et m'abaisse à sa hauteur. C'est un vrai petit protecteur qui veille sur moi sans repos. On dira qu'il remplace partiellement Aymeric qui ne doit arriver que demain. Taquine, je lui adresse une petite pichenette sur le museau et me redresse. Miaoww ~

Une petite dizaine de minutes à chercher mais c'est bon, j'ai trouvé l'endroit idéal. C'est un arbre plutôt éloigné du monde sous lequel je me loge. Le vent vient lentement faire voltiger mes cheveux au vent, ce qui me cause de surplus un violent frisson: finalement ce n'était peut-être pas une bonne idée de sortir aussi peu couverte aujourd'hui -ou du moins de mettre une robe sans penser aux collants-. Malédiction. Ne cherchant pourtant pas à rebrousser chemin, je m'adosse au tronc pour être sûre de ne pas m'asseoir à côté et me laisse glisser tout du long. « Sois sage surtout Cookie, ne vagabonde pas trop loin ou bien je risque bien de ne plus retrouver ta trace. » il faut dire qu'un chat n'est pas fait pour être sortit et encore moins commandé de cette façon. Mais après tout: qui ne tente rien n'a rien, non? Je sens le léger vent qui frôle mon visage et qui me fait redresser la tête. Oui, aujourd'hui sera une bonne journée. Une feuille. Une feuille vient de me tomber sur le nez. Je le sais que c'est une feuille. « Hum...? KAAHH! » une masse lourde vient de me sauter au visage, me rabattant totalement contre l'arbre. Il me suffit de chercher à l'attraper pour me rendre compte qu'il s'agit... d'un animal? MIAAAOOWW! AÏE AÏE AÏE, ça fait mal! Ces petites griffes qui ne cessent d'aller et venir. Et bien je vais avoir beau visage! Comme si je n'en avais pas déjà assez avec ce problème de vue. « LÂCHEEEEEEEEEUH! » il finit enfin par lâcher prise, me laissant sans doute quelques rougeurs sur le visage. Oui oui, ça pique. « Nyah, mais qu'est-ce qui t'a priiis?! » je m'agite, me redressant pour m'épousseter. « Tu es pire qu'un enfa- REVIENS!![b] » décidément, il a décidé de m'en faire voir de toutes les couleurs.

Je l'entends qui fonce un peu partout, parce que lui comme d'habitude il prend ça pour un jeu, mais pour moi ce n'est pas du tout le cas! « [b]STOP!
» je ne peux pas me permettre de courir. De un parce que je n'aurais pas assez de repères et de deux parce que ça se résumerait à du pur suicide. Pas le choix, il faut que je me concentre pour trouver la source. « Je vais te trouver, petite bourrique... » un petit rire enfantin s'échappe de mes lèvres et je marche droit devant. Des bruits divers se font entendre autour et je tente de ne me concentrer que sur ses pattes. Je suis sûre qu'à l'heure actuelle il n'y a personne dans les environs: je n'ai pas pris le lieu le plus reculé possible pour rien. Cinq minutes plus tard, il me semble avoir obtenu un résultat et je me penche pour poser une main sur lui. Non. Il y a quelque chose qui cloche. Aspect jean. Long. Bah non. Ce n'est pas possible. Miaoowwww ~ Tête vers le haut. Tête vers le bas. Tête sur le côté. Tête sur la gauche. Tête sur la droite. Tête vers le haut. QUOI? Est-ce que ça veut dire que...?! Mes joues s'enflamment et je manque de tourner de l'oeil. Plus que gênée, je ne me souviens même pas de cette main encore posée sur ce qui doit être en fait une jambe. « Ahaha. Ahaha. Désolée, je cherche mon chat. » cette personne va me prendre pour une vraie folle. Pour dire vrai: ça ne changera pas beaucoup de d'habitude. Pour combler le spectacle, une feuille me tombe sur le coin du nez.


Dernière édition par Cierra S. LINDNER le Sam 4 Jan - 1:36, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: [TERMINE]« what you don't understand? » ● pv Vadim   [TERMINE]« what you don't understand? » ● pv Vadim Icon_minitimeDim 15 Déc - 23:05

La France. Quel étrange pays. Ce n'est pourtant pas la première fois que je viens, mais tout est... différent. Surtout que c'est la première fois que je m'y rends seul. Ma mère a eu une très bonne idée en m'inscrivant ici. Enfin, je vais avoir la paix. Si ma famille va me manquer ? Ma mère un peu, les autres probablement pas. Mes amis ? J'en ai eu très peu et ils ne me parlent plus depuis que j'ai été renvoyé de mon ancien lycée. Autant dire que ça ne dérange personne que je parte à l'autre bout de l'Europe. Et puis, il me plaît bien ce pensionnat. Les cours n'ont pas encore commencés, ne parlons pas trop vite mais globalement, cette ambiance m'apaise. C'est peut-être lié au fait qu'il soit encore plutôt désert... On verra bien avec le temps ! Je m'étire, baille un peu et passe la main dans mes cheveux en bataille. La sieste, y'a que ça de vrai. J'ai testé mon lit et il me convient, quoi que les oreillers soient un peu trop rembourrés à mon goût. Il doit y avoir de la plumes d'oies là-dedans, ça ne serait pas un pensionnat de nobles sinon. Je prends une chemise, le premier jean qui est sur la pile dans l'armoire et me dirige vers la salle de bain. 14H ? J'ai peut-être abusé. Heureusement que la rentrée n'est que demain... Je ne ressens rien de spécial à ce propos. Je déteste les cours. La rentrée n'a jamais eu aucun effet sur moi : c'est un jour comme un autre. Plus important, qu'est-ce que je vais faire aujourd'hui ? J'ai bien envie de prendre un bouquin et de trouver un coin tranquille pour m'isoler un peu. Quelques têtes m'ont bien parues accueillantes, mais j'ai tendance à fuir les autres. Pourquoi ? J'ai l'impression d'être plus honnête en les laissant plutôt qu'en faisant semblant de les apprécier. L’hypocrisie, ça me défrise. S'il y a bien une chose que je supporte pas, c'est qu'on se montre agréable avec moi, sans raison, juste parce que j'ai un physique avantageux (y paraît). Personnellement, j'me fiche complètement de ce qu'on pense de moi et de mon physique. Je prends mon bouquin et je claque la porte de ma chambre derrière moi.

Parfait. Le parc. Il est vraiment chouette avec son style français et anglais mélangé. Un banc bien planqué, à l'ombre des arbres, le vent parcourt ma peau blanche comme la neige et j'apprécie la température. Je supporte mieux le froid que le chaud, alors je bénie ce vent frais (oui en Russie c'est quand même un peu plus rude niveau températures). En me plongeant dans ma lecture, j'oublie tout. Cet auteur russe est vraiment le meilleur. Je savoure chaque ligne, chaque retournement de situation, chaque émotion qui arrive à naître en moi grâce à la lecture. C'est un moment privilégié. Et s'il y a bien une chose que je déteste : c'est qu'on me dérange durant ma lecture. C'est sacré. Vu là où je me suis planqué, y'a peu de chance qu'on vienne me trouver mais sait-on jamais. Miaaaou. Qu'est-ce que je disais... "Bon ça va, t'es pas humain. On va dire que je pardonne ton intrusion." Le chat grimpe sur le banc en me fixant de ses grands yeux mystérieux. "Tu t'es perdu ?" Je suis devenu dingue ? Je parle à un chat. Et le pire, c'est que j'ai l'impression qu'il est content que je lui parle. Je n'ai jamais eu de chat mais je les aime bien, on dirait. Il me grimpe dessus, m'oblige à poser mon bouquin pour le caresser. "Tranquille ? Tu n'as pas l'air bien sauvage !" Je reprends mon livre, en caressant le chat qui ne s'attarde pas pour reprendre sa balade. Il me jette un dernier regard félin avant de me laisser. Je suis heureux. Seul.

L'intrigue est insoutenable. Il va bientôt découvrir l'assassin. Enfin plutôt, il le sait, et il va nous le dire. J'ai mes suppositions, mais elles ne sont jamais bonnes. A chaque fois, il réussit à m'avoir. Ce n'est pourtant pas faute d'avoir essayé de relier les indices entre eux mais rien à faire. Il fait diversion, retarde le moment fatidique. Je ne suis plus que dans mes lignes, je ne vois plus que ça ! Quand... je sens des tâtonnements. Surpris, le livre m'échappe et je découvre une fille aussi surprise que moi qui met quelques secondes à réaliser ce qu'elle est en train de faire. Elle a un problème celle là ? Je me penche pour ramasser mon livre, en essayant de garder mon calme : mais c'est un exercice difficile. Je viens de perdre ma page ! Elle rougit et me donne une explication que j'écoute à peine. Ma page ! Naaaan ! Pas au moment le plus important ! Sacrilège !! Je me tourne vers elle, implacable. "Je ne sais pas ce que tu veux... mais à cause de toi, je viens de perdre ma page ! " Tout doucement, je prends sa main qui est restée sur ma cuisse pour la retirer de là. "Et je te conseille de garder tes mains dans tes poches." Ma bonne humeur s'est envolée au moment où cette fille est entrée dans mon champ de vision...


Dernière édition par Cierra S. LINDNER le Sam 4 Jan - 1:41, édité 2 fois (Raison : changement de fin :3)
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MessageSujet: Re: [TERMINE]« what you don't understand? » ● pv Vadim   [TERMINE]« what you don't understand? » ● pv Vadim Icon_minitimeLun 16 Déc - 20:15

now we're face to face



J'ai dû manquer un chapitre. J'ai touché quelque chose d'aussi gênant pour qu'il réagisse de cette façon ? On dit que les femmes sont susceptibles mais soyons concrets: les hommes le sont plus encore. Me voilà plus qu'embarrassée. Pire. Raclement de la gorge. Au pire, laissons faire les bonnes manières, elles sauront sans doute régler cette affaire. Après tout, nous sommes des gens civilisés, non... ? « Je vous prie de bien vouloir accepter mes exc- » déjà, j'ai horreur d'être coupée. « Je ne sais pas ce que tu veux... mais à cause de toi, je viens de perdre ma page ! » c'est un vrai goujat. On ne se connait pas et il me tutoie d'une façon plus que déplaisante. En plus de ça, le ton qu'il emploie me refroidie. « Et je te conseille de garder tes mains dans tes poches. » cette façon qu'il a d'ôter la main de son pantalon finit par me faire atteindre la colère. « Je me suis excusée, je ne vois pas pourquoi vous vous autorisez à me parler comme ça. » espèce d'enflure. « J'ose vous rappeler qu'ici nous jouons tous dans la même cour et que je ne suis pas une larve qu'on pose sur un coin de fenêtre. » mieux vaut garder son calme. De toute façon je sais être patiente et civilisée, moi. « Vous êtes bien l'égal de toutes ces personnes qui peuplent ce pensionnat: imbu de vous-même. » au final, il n'est pas question que je laisse passer ses paroles. « Excusez-moi, j'oubliais que le rang ne fait pas tout et qu'il faut aussi une éducation pour être de la noblesse, valeur que tout le monde ne semble pas connaître ou alors mal enseignée par les parents. » je ne sais pas grand chose de cet homme, mais indirectement il me fait déjà étrangement penser à mon frère. « Je suppose qu'il n'est même pas concevable que je vous demande si vous avez vu passer un chat. Non non, je pense que se serait beaucoup trop vous demander. Oh et puis vous semblez être tellement perdu dans votre lecture que ça me ferait mal d'à nouveau vous y arracher sous le simple prétexte qu'un chaton pourrait se retrouver orphelin. Non, vraiment. » c'est un ton ironique qui se découvre sous ces quelques phrases. Je ne suis certes pas comme les autres, mais moi aussi j'ai le droit à ma part de répartie. Les rangs, moi je m'en fous. Il peut bien être plus haut ou moins haut dans la hiérarchie peu m'importe. Si j'ai quelque chose à lui dire je n'hésite pas. Autant dire que ce garçon tombe au bien mauvais moment car je n'ai pas l'intention d'être sa tête de turc.

Miaooowww ~ « Cookie! Où es-tu mon beau? » je jette des regards à droite et à gauche, me redressant devant cet hurluberlu. « Allez s'il te plait, j'ai assez joué à cache-cache comme ça pour aujourd'hui... » et encore un soupir, un! Je lève la tête au ciel, oubliant totalement la présence de l'impoli. « Quelle vie dans ce pensionnat. » vite dit, je redescends la tête pour la figer -enfin je crois- sur celle de mon exécrable interlocuteur. « J'espère que vous aurez bien la perte de ce chat sur la conscience. » le pire dans cette histoire c'est que je ne sens plus du tout la présence de l'animal, absorbée par l'imbécile et ses niaises paroles. Depuis ces quelques minutes, les rougeurs ont eu le temps de fondre et se sont mes sourcils froncés qui ont pris le relais. « Pauvre type. » pensons à autre chose. « A la limite vous voyez... » je m'abaisse pour ramasser -car oui oui, je n'arrête pas de marcher dedans depuis tout à l'heure donc je sais qu'elles sont là- une feuille dans un petit tas. « ... prenez cette feuille comme marque-page pour la prochaine fois au moins, comme ça vous n'aurez pas l'impression d'avoir perdu votre journée. » c'est sur ces quelques mots que je lui tourne le dos. Je ne comprends même pas pourquoi je m'entête à encore m'énerver sur cet homme qui ne doit même pas en valoir la peine. En fait, je crois que c'est la frustration. Il représente les autres élèves de cet établissement dans mon esprit et ça a un côté perturbant: du coup il en prend pour son grade et celui des autres. Cela dit, j'ai l'impression de peut-être être allée un peu trop loin et l'idée qu'il n'aie pas tout écouté effleure ma pensée. « Mais je perds mon temps à vous parler. Je vais plutôt tenter de retrouver mon chat qui lui a réellement besoin de moi. » ... s'il s'est sauvé on peut se poser la question, mais bon.

Et s'il était question finalement de se comporter comme lui? Après avoir longuement parlé, je tends le bras -en essayant d'être la plus précise possible- et m'empare sans plus tarder de son ouvrage, faisant mine de m'y intéresser. Les seuls livres qui me passent dans les mains, en général, sont ceux destinés aux aveugles, alors imaginez bien que là, sans repère sur la couverture ou voire même sur les pages, c'est un peu compliqué. « Hum. » prenons un air plus intelligent. « Ah oui, intéressant, intéressant. » je tourne les pages -d'ailleurs ce livre ne doit pas être de la grande littérature ou bien ce n'est pas une bonne édition- qui sont un peu rapeuses, un peu rugueuses à la main. Comme il doit me trouver idiote... mais qu'il ne pense même pas à se moquer! A force de subir les moqueries j'arrive à saturation. Ce n'est que le début d'année et le premier jour n'est pas encore là que je me prends déjà à penser aux mauvaises choses. Pourtant, je ne devrais pas. Il faudrait que je me montre un peu plus optimiste. Soit, pour en revenir au livre, j'essaie d'aborder une attitude normale, de quelqu'un de normal -bien que selon moi, je ne dois pas être sortie du lot sous prétexte que je sois aveugle- « Et ça fait longtemps que vous lisez ? » question étrange « ... ce livre, j'entends. » voilà que je raisonne de manière totalement différente, j'en deviendrais presque contradictoire avec moi-même. Mais j'ai envie de lui faire comprendre qu'il a vraiment été désagréable avec moi, ne serait-ce qu'en lui faisant perdre son si précieux temps. Tu vas morfler. « Et les personnages, comment sont-ils? Ont-ils des particularités? » étrangement, je me doute qu'il va me sortir le très célèbre: tu n'as qu'à le lire et tu verras. Je suis trop mauvaise langue, ça ne me ressemble pas. Intérieurement, j'ai l'impression de m'alimenter toute seule.

SLAFFFF! Claquement d'une chose qui vient tristement se vautrer sur le livre. De ce fait, l'ouvrage m'échappe des mains et je reste plantée comme ça, sans rien dire, cherchant à comprendre. « Si c'est une plaisanterie de votre part, elle n'est pas de très bon goût. » avec grande précaution, je m'abaisse et fais droite/gauche avec la main, ne tardant pas à rencontrer une surface lisse et plastifiée. « Hey! Tu peux renvoyer le ballon ? » la voix vient d'assez loin et je dirais qu'elle se trouve plus au Nord d'où je suis maintenant. Bon donc... plus au Nord que je viens de dire. Je prends un petit élan sur le pied et le lance sans retenue vers l'avant. Quelle ânerie. « Voi-là ~! » et le pire... c'est que je suis fière de moi, me frottant les mains.


Dernière édition par Cierra S. LINDNER le Sam 4 Jan - 1:47, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [TERMINE]« what you don't understand? » ● pv Vadim   [TERMINE]« what you don't understand? » ● pv Vadim Icon_minitimeLun 16 Déc - 22:13

Je la fixe de toute ma fureur. Je ne suis pas déçu par sa réaction. " Je me suis excusée, je ne vois pas pourquoi vous vous autorisez à me parler comme ça. J'ose vous rappeler qu'ici nous jouons tous dans la même cour et que je ne suis pas une larve qu'on pose sur un coin de fenêtre. " J'écoute son monologue, un peu surpris du ton employé. "Vous êtes bien l'égal de toutes ces personnes qui peuplent ce pensionnat: imbu de vous-même." Merci, toi aussi. Je croise les bras et tourne la tête dans un haussement d'épaule hautain. "Excusez-moi, j'oubliais que le rang ne fait pas tout et qu'il faut aussi une éducation pour être de la noblesse, valeur que tout le monde ne semble pas connaître ou alors mal enseignée par les parents." Une façon de parler soutenue, des préjugés faciles et déconcertants et des insultes généralisés sans intérêt. Y'a pas à dire : j'suis tombée sur une pimbêche. "Je suppose qu'il n'est même pas concevable que je vous demande si vous avez vu passer un chat. Non non, je pense que se serait beaucoup trop vous demander. Oh et puis vous semblez être tellement perdu dans votre lecture que ça me ferait mal d'à nouveau vous y arracher sous le simple prétexte qu'un chaton pourrait se retrouver orphelin. Non, vraiment." Ses insinuations me fatiguent, je soupire très profondément. Déjà, elle se retourne pour partir. Je murmure pour moi-même : "Je l'ai vu ton satané chat, mais apparemment tu es trop occupée par tes reproches pour m'écouter..." Elle est vraiment très étrange. Sa façon de parler surtout. Pour une fois j'ai écouté, mais : c'est par habitude. Il n'y a que quand on se met en colère que j'ai envie d'écouter (un truc de gosse qui me reste sans doute). C'est la première fois que je le remarque mais, son allure est bizarre : elle avance doucement, sure d'elle mais quand même prudemment. Elle rougissait quand elle me sermonnait, mais je ne pouvais la regarder en face : ses yeux me perturbent. Et je ne sais même pas pourquoi.

Elle est toujours là. Finalement, elle n'est pas allée loin et cherche toujours son chat. Je ne bouge pas de mon banc, toujours les bras croisés, l'observant plus attentivement. Et le plus surprenant, c'est que je finis par en oublier mon livre toujours lamentablement retourné sur le sol. Elle parle mais je ne l'écoute pas, jusqu'à ce qu'elle se tourne vers moi. C'est comme si... elle ne me regardait pas vraiment. " J'espère que vous aurez bien la perte de ce chat sur la conscience. " Il vient de miauler ton chat ! Il est pas mort, je lève les yeux au ciel (qui est toujours aussi bleu et paisible étrangement). Je reste pourtant dans mon refus de communiquer. Elle ferme les yeux, semble s'apaiser. Ses longs cheveux châtains se balancent dans son dos au rythme du vent et ses jambes nues sont si belles ... Je secoue la tête. Faut que je me reprenne là. Ça ne va pas du tout ! En revenant vers moi, elle change d'attitude et fronce les sourcils : son visage paraît nettement moins... avenant. Je m'attends au pire. "A la limite vous voyez... prenez cette feuille comme marque-page pour la prochaine fois au moins, comme ça vous n'aurez pas l'impression d'avoir perdu votre journée." Elle s'est baissée pour la ramasser et me la tend. Méfiant, je la prends mais ne voit aucune réaction sur sa mine qui perd sa colère pour devenir songeuse tandis qu'elle s'éloigne. Une attention délicate... Quand je repense alors à ma page perdue il me prend l'envie la détruire dans mon poing fermé. Une parole qu'elle m'adresse m'en empêche : "Mais je perds mon temps à vous parler. Je vais plutôt tenter de retrouver mon chat qui lui a réellement besoin de moi." Bonne chance pour le retrouver ton chacha. Enfin débarrassé.

Je me penche pour attraper mon livre et cherche la page. Je pense l'avoir trouver quand elle revient et me l'enlève doucement des mains. Elle tente de l'ouvrir, de lire les pages... " Ah oui, intéressant, intéressant." Seulement le livre est à l'envers et elle tombe sur des pages dénués totalement d'intérêt. Elle a juste l'air débile. Mignonne, mais débile. Qu'essaie-t-elle de faire ? Fait-elle le pitre ou ... cette attitude ne serait pas volontaire ? " Et ça fait longtemps que vous lisez ? " Petit silence gêné. " ... ce livre, j'entends." Je ne comprends plus rien. J'essaye quand même de répondre à ses efforts de communication. "Non, non je l'ai commencé hier." Elle n'a pas franchement l'air de m'écouter. " Et les personnages, comment sont-ils? Ont-ils des particularités? " Elle ne me regarde pas et semble perdre son regard sur mon vieux bouquin usé. " Ecoute, c'est sympa de faire semblant de t'y intéresser mais là ... tu commences un peu à me saou..."

Un ballon nous arrive dessus, je m'écarte par réflexe et c'est en plein dans mon livre qu'il vient se heurter. La cinglé paraît aussi surprise que moi : "Si c'est une plaisanterie de votre part, elle n'est pas de très bon goût." Franchement c'est bleffant. Si elle n'est vraiment pas folle, elle l'imite drôlement bien. Elle se lève et fait un signe. Une voix nous interpelle, c'est un minot en short qui veut récupérer son bien. "Hey! Tu peux renvoyer le ballon ?" Elle se recule, s'apprête à lancer le ballon et STOP ! me l'envoie en pleine figure. "Voilà !"

"Mais tu es totalement barge ! C'est ma tête que tu visais ou quoi ?" En plein dans le nez, elle m'a pas loupé ! Je n'attends même pas de réponse, sachant pertinemment qu'elle va se mettre elle aussi en colère. " ça vient ? " "Oui, reprends la ta ba-balle !" "Merci ! ... débile." Je fais abstraction de ses petits merdeux pour regarder l'énergumène de sexe féminin que j'ai en face de moi. " Tu ... je veux dire, vous ... je ... " Mais quel est cette approche pourrie ? Ce n'est pas de moi j'espère ? "Vous avez un... problème n'est-ce pas ? " Sentant qu'elle va encore se foutre en rogne, je soigne mon expression. "Attends ! Je ... je suis désolé. Je me comporte mal avec tout le monde, il ne faut pas faire attention." Je reprends mon souffle, espérant une réaction moins négative. " Je l'ai vu ce chat, il est venu sur mon banc. D'ailleurs je crois qu'il est sur l'arbre là-bas." Je lui montre, mais elle ne semble pas vouloir voir où je veux en venir. "Juste là !" Bon, passons. "Il a l'air d'aller bien, ne vous inquiétez pas." Qu'est-ce que c'est étrange de dire "vous" ! Pouah !

Je m'approche et... j'ai une étrange sensation liquide au niveau du nez. "Oh put*** ! " Je me tourne vers elle, aucune réaction. Mon nez se met à saigner de manière plutôt spectaculaire. "Ah ! Tu peux pas m'aider au lieu de rester planté là ?" Je cherche dans mes poches mais pas de chance, aucun mouchoir ne s'y trouve. "C'est pas possible ! T'es bigleuse ou quoi ! Je me vide de mon sang par le nez ! Un mouchoir ! Viiiiite !" Demander de l'aide à une pimbêche pareille, je me sens vraiment humilié. Je lui ferais payer ça plus tard.
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MessageSujet: Re: [TERMINE]« what you don't understand? » ● pv Vadim   [TERMINE]« what you don't understand? » ● pv Vadim Icon_minitimeMar 17 Déc - 1:37

who am i to disagree... ?


«Mais tu es totalement barge ! C'est ma tête que tu visais ou quoi ? » hein? Quoi? Quoi? QUOI?! Mais je n'ai rien fait! Oh mon DIEU! Mais quoi?! RHA! « Vous avez un... problème n'est-ce pas ? » un problème. Non mais... c'est toi le problème. J'hausse un sourcil, me frottant la joue. Il est visible comme le nez au milieu du visage, non, mon problème? J'avais dans l'espoir que ça passe à la trappe, mais on dirait qu'encore une fois ça tombe à l'eau. C'est sans doute notre rencontre qui lui permets de prétendre ceci, d'autant plus qu'elle n'était pas des plus classiques. Ou bien peut-être parle t-il d'un autre souci? « Un problème. Non vraiment, je ne vois pas de quoi vous voulez parler. » je fais une petite moue, croisant les bras. « Attends ! Je ... je suis désolé. Je me comporte mal avec tout le monde, il ne faut pas faire attention. » quel revirement de situation. D'un seul coup je ne comprends plus bien ce qui se passe. Pourquoi se montre t-il aussi agréable et même compatissant d'un côté? Si c'est de la pitié, je n'en veux pas. Pourtant, des rougeurs se placent sur mon visage. C'est une sensation plutôt plaisante. « Vous- » j'en suis tellement troublée qu'il me parle mais que j'ai l'impression que c'est du chinois. « Ah hum. Oui. Je vois. » et pourtant je ne sais vraiment pas de quoi il parle. « Il a l'air d'aller bien, ne vous inquiétez pas. » il faut que je reprenne mes esprits et vite. « C'est le principal et j'espère qu'il va venir de lui-même. » ça m'embêterait un peu de me mettre à nue devant cet homme que je considère comme un prédateur. La situation se calme et bien que je trouve ce changement étrange, je ne m'en porte que mieux. Un soupir de soulagement s'échappe de mes lèvres et je laisse même un très fin sourire s'y dessiner. « Je pense qu'il serait peut-être bon que je vous rende votre livre- » c'est tellement paisible soudainement. Il n'y a plus un bruit autour, juste sa voix et la mienne. Mais on sait tous très bien qu'un bon moment connait toujours une fin précipitée.

« Oh put*** ! » retour à la réalité. Quelle grossièreté. « Ah ! Tu peux pas m'aider au lieu de rester plantée là ? » oh hé! ça va bien maintenant! Et puis qu'est-ce qui lui arrive encore? Et j'ai un peu de mal à assimiler la façon dont je dois m'imprégner pour lui répondre. Je sens bien qu'il s'agite et que quelque chose se passe, mais impossible pour moi d'en savoir plus! « C'est pas possible ! T'es bigleuse ou quoi ! Je me vide de mon sang par le nez ! Un mouchoir ! Viiiiite ! » là c'est trop. Il va se manger une rouste dont il se souviendra toute sa vie. Un goujat en permanence. Si moi je passe à ses yeux pour une véritable déjantée, lui par contre, n'est qu'un grossier personnage. Et puis ce changement de registre d'un seul coup quoi. Et il me prend pour son chien en plus de ça? Est-ce qu'il fait exprès de mentionner le mot bigleuse? Imaginons que non. Du moins il vaut mieux pour lui parce que sinon ça pourrait se finir dans un bain de sang. « J'ai l'impression d'entretenir un discours de sourd. Mais que se passe t-il? » ... il y a une atmosphère étrange, voire plutôt lourde. J'aurais dû prendre ma canne, histoire de lui en mettre deux ou trois coups quand même. « Non mais ça va bien, un peu de respect quand même! » attendez, qu'est-ce qu'il a dit déjà? Sang? Il saigne? Oh. Mon. Dieu. J'ai compris. Il a dû se manger le ballon que j'ai renvoyé... enfin non pas vraiment du coup. Il doit avoir une sacrée tête. Pourtant, il faudrait peut-être que j'agisse et que je m'excuse pour cette fois: là, c'est entièrement de ma faute. « Attendez, je regarde si j'ai un mouchoir dans ma poche... » concrètement, il est où ce gars? « Par contre, j'aurais juste besoin que tu me... » non, en fait je ne préfère pas. Trouvons un subterfuge pour arriver à nos fins sans pour autant attirer trop l'attention sur le problème. « Un mouchoir, un mouchoir. Holàlà, je suis désolée, je ne voulais pas vous jeter le ballon à la figure... Holàlà, comme je suis confuse. » et c'est vrai que sincèrement là, je me sens idiote. « J'en ai un, mais il est en tissu, alors je ne sais pas si ça peut le faire. Gardez votre tête penchée vers l'avant, histoire que le sang ne s'insinue pas dans votre gorge. » j'écoute les petits bruits, fais discrètement aller une main sur le côté, histoire de le trouver. Voilà ~ « Vous pouvez le garder, ça marquera un peu l'excuse. » je me suis bien approchée de lui au point de ne plus être qu'à quelques centimètres. « Au pire, laissez-moi essuyer au moins un peu... » je pose le mouchoir au niveau de son nez -ayant pris soin avant de tâter légèrement pour trouver la région concernée-. « Je m'en veux vraiment, désolée. Décidément, on dirait que vous tombez au mauvais endroit au mauvais moment. » non. Non, ce n'est pas une forme de lèche, mais juste une forme de respect. Trouve une solution, Cie.

Le mouchoir toujours au niveau du nez, j'essuie comme je peux, sentant bien vite un liquide poisseux s'étaler légèrement sur mes doigts. « Le mieux se serait que vous vous asseyez. » je le pousse un peu vers l'arrière, l'obligeant à s'installer à nouveau sur le banc. Qu'il ne s'avise pas de se trouver désagréable maintenant, ce n'est même pas la peine. Je suis assez susceptible dans mes mauvais jours. Gênée de ma mauvaise action, je n'ose pas le regarder ou du moins faire semblant de le fixer. Encore debout devant lui, je m'attèle à la tâche, alors que finalement chercher à stopper le saignement ça pourrait être vachement mieux. « Il s'en passe des choses ici. » un petit sourire sincère se dessine sur mes lèvres et je mets tout mon coeur à l'ouvrage. Tut tut, Tûtûtû!. Sursaut. Une voiture? Depuis quand est-ce qu'il y a du passage ici? Je fronce les sourcils, appuyant de ce fait un peu ma main contre le mouchoir et le nez de la pauvre victime. Tut tut, Tûtûtû!. Les cheveux se hérissent sur ma tête et je ne prends pas le temps de réfléchir, sautant vers l'avant. Vous avez compris? Je viens de lui sauter dessus, surprise. « Ne me lâche pas! » ... je n'ai pas envie de me faire écraser! Des rires au loin se font entendre et là c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. « ... » les mots me manquent. J'ai l'impression d'avoir compris ce qui vient de se passer, mais j'espère simplement me tromper. « Ils nous regardent en riant, pas vrai? » et encore une situation cocasse, une! Sans compter le fait que ma poitrine lui arrive juste entre les deux yeux, que ça doit sans doute bien lui appuyer sur le nez et qu'en plus de tout... ma jambe est plus ou moins bien placée. Un mauvais geste et ça pourrait se transformer en drame familial. Plus de descendance ce serait fâcheux -pour lui, du moins-. Du sang doit certainement mettre un terme à l'aspect irréprochable de ma robe. Malheur.

Spoiler:


Dernière édition par Cierra S. LINDNER le Mar 17 Déc - 23:09, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [TERMINE]« what you don't understand? » ● pv Vadim   [TERMINE]« what you don't understand? » ● pv Vadim Icon_minitimeMar 17 Déc - 13:19

Je crois que c'est vraiment un cas cette nana là. J'ai du sang partout sur les doigts et si mon regard pouvait tuer, elle serait déjà toute raide et froide sur le sol. " J'ai l'impression d'entretenir un discours de sourd. Mais que se passe-t-il ? " " Aaaah ! " C'est de pire en pire et elle ne capte rien ! Je me contiens de la traiter de tous les noms... enfin c'est surtout que si je parle encore j'en aurais dans la bouche. Mais elle ne fait tellement rien que je tente encore quelque chose : "Mou-choir ! Urgeeence !" " Non mais ça va bien, un peu de respect quand même ! " Je  suis un peu perdu là : comment peut-elle réfléchir à ce point ? Elle n'a commencé à réagir que quand je lui ai dit ce qui n'allait pas. La seule solution possible c'est que ... mais quel crétin ! Pourquoi je n'ai pas compris plutôt ! Si elle marche si lentement, ne me fixe pas vraiment : c'est qu'elle ne voit pas ! " Attendez, je regarde si j'ai un mouchoir dans ma poche... " Enfin ! Mais là, c'est foutu je ne peux plus parler : le sang est déjà bien assez présent sur mes lèvres. "Par contre, j'aurais juste besoin que tu me..." Oui, ça se confirme, il faudrait que je parle pour qu'elle se dirige. Désolé mais là ça risque d'être un peu compliqué. Elle réussit tout de même à s'orienter jusqu'à moi. A sa place j'aurais carrément trop de mal ... Mais bien sûr, je ne lui dirais pour rien au monde. "Un mouchoir, un mouchoir. Holàlà, je suis désolée, je ne voulais pas vous jeter le ballon à la figure... Holàlà, comme je suis confuse. " Bah oui, tu ne m'as pas vu. C'est quand même pas de bol. La  situation s'éclaire grâce à ça : elle ne pouvait pas être si maladroite sans une bonne raison ! "J'en ai un, mais il est en tissu, alors je ne sais pas si ça peut le faire. Gardez votre tête penchée vers l'avant, histoire que le sang ne s'insinue pas dans votre gorge. " Merci mais ça, je le fais déjà depuis trois plombes ! Alors magne-toi le train !

Enfin elle s'avance, et pense me repérer discrètement en me touchant le bras : ça aurait marché si je n'avais pas toujours pas remarqué sa situation. " Vous pouvez le garder, ça marquera un peu l'excuse. " Super, j'ai gagné un mouchoir plein de sang ! Euh... Elle est super proche là. "Au pire, laissez-moi essuyer au moins un peu.." Alerte ! Alerte ! Elle me touche le visage ! Mais bon sang ! Je ... C'est ... Pas si désagréable. Je retiens mon souffle, ferme les yeux et les poings, essaye de me maîtriser pour ne pas l'éloigner comme je le fais d'ordinaire dans cette situation. Etre gentil, être gentil... Une goutte de sueur glisse le long de mon front. "Je m'en veux vraiment, désolée. Décidément, on dirait que vous tombez au mauvais endroit au mauvais moment." J'ose enfin ouvrir les yeux. Ses attentions me paraissent si sincère. Je me décontracte un peu, le sang ne coule plus jusqu'à ma bouche. Je crois que bizarrement.... Je me sens bien. Je ne comprends pas tout et c'est bien la première fois que je me laisse faire de cette façon. Elle ne doit pas se rendre compte de tous les efforts que je fais pour me maîtriser...

" Le mieux ce serait que vous vous asseyez. " Pourvu qu'il ne se passe pas une catastrophe ! Elle est si maladroite alors pourquoi réussit-elle à me faire asseoir correctement ? Elle me donne totalement le tourni avec tous ses changements d'humeur là ! Vivement que ça s'arrête et que je retrouve mon bouquin tranquille... Je crois que je rougis. Une chance : qu'elle ne puisse pas le remarquer. Quand on a compris qu'elle ne nous voit pas, il est plus facile d'apprécier son regard. C'est toujours un peu perturbant mais au moins je peux fixer ses magnifiques yeux verts sans me sentir trop observé à mon tour. D'ailleurs, elle les détourne d'une manière tout à fait élégante qui me révèle sa gêne et sa timidité. Je décide de fermer les yeux de nouveau, je commence vraiment à penser n'importe quoi... Mon sang s'écoule presque plus de mon nez quand elle me dit, avec un doux sourire que j'entends dans sa voix " Il s'en passe des choses ici."

Tut tut, Tûtûtû ! Je sursaute en même temps qu'elle, en ouvrant les yeux. Et mer**. Il ne manquait plus que ça. La cabriolet rouge klaxonne encore pour se mettre juste en face de nous. Au volant, c'est un mec que j'ai croisé la veille et qui m'a tout de suite détesté. Ce sentiment est tout à fait partagé. Avec lui, trois de ses copains tout aussi bourrin et dénué de cerveaux que leur "chef". "  Elle m'appuie un peu plus sur le nez, qui est décidément bien douloureux -soit dit en passant- avant de prendre peur et de... sauter ... sur moi. " Ne me lâche pas !" Wouuuuah ! Elle ... est-elle vraiment ? Si... moelleux... Je... Je n'ose plus bougé, ni respiré. Par réflexe elle m'a agrippé, mais du coup... j'ai la tête sur sa ... poitrine. Je pense que le sang qui saigne de nouveau de mon nez n'est pas lié au coup que j'ai reçu plus tôt... J'entends tout comme elle, les rires moqueurs de ces gorets. "Ils nous regardent en riant, pas vrai ? " J'écarte ma tête desserrant un peu son étreinte. "Oui, mais ne t'en fais pas. Je m'en occupe." Je reste digne, tandis que je l'aide à s'asseoir sur le banc à ma place. "Merci beaucoup pour le mouchoir... désolé mais j'ai dû tâcher ta robe."

Essuyant sur ma manche le sang qui a séché au coin de mes narines, je change tout à fait d'attitude et me retourne brutalement vers les intrus. "Haha ! Vous avez vu leurs tronches ?" "Pouah ! Le petit Milo sort avec la miro. Quelle couple ! Milo-Miro !!" Je prends mon souffle avant de crier un bon coup : "Vous n'avez rien d'autre à foutre, bande de merdeux ? " Je serre les poings et montre les dents. Je me sens tellement en rogne que si y'en a un qui se ramène, je le mords ! "Voyons Milo, tu veux pas plutôt faire un tour dans ma super bagnole plutôt que de traîner avec elle ?" Je me tourne vers elle, ce sont vraiment des porcs de s'en prendre à elle pour sa différence. Je crois que c'est le moins que je puisse faire pour la remercier. Je crache par terre -tiens, encore un peu de sang-. "Plutôt crever que de te suivre toi et tes chiens puants ! Je fais ce que je veux avec qui je veux." "Tu es sûr ? Pourtant une proposition d'un duc, ça ne se refuse pas." Il essaye d'être persuasif mais ses petits yeux de rats ne me font absolument aucun effet. "Tu as beau être duc ou prince de mes fesses, je m'en contre-fou !" " Alors tu sors vraiment avec cette fille ? " "Je ne vois pas en quoi ça te regarde !"

Il coupe enfin le moteur, prenant un grand air théâtrale parfaitement ridicule avant d'ouvrir la portière. Je reste sur mes gardes, attendant la suite. " Tu ... tu protèges vraiment la miro ? Pourtant, la majorité du pensionnat la déteste : elle est tellement prétentieuse surtout, parfaitement inutile. Si elle ne voit pas, elle n'a qu'à rester chez elle ! On ne veut pas d'une fausse marquise qui se croit comme tout le monde !" J'avoue... c'est partie tout seul. La seconde où il a enfin fermé sa bouche, il a reçu mon poing dans la mâchoire. Je pense qu'il ne l'a pas vu venir. Dans un hurlement de douleur, il a perdu l'équilibre puis est retombé sur les fesses, du sang coulant de sa bouche. Ses copains sont alors descendus de la voiture. Je malaxe mon poignet, pas peu fier de moi de l'avoir eu si facilement. "Celle là, tu l'avais bien cherché." " Qu'est-ce tu as fait ? Milo !" Ils ont plus l'air apeuré que réellement énervé. "Je ne m'appelle pas MILO !" Le chef commence toujours à rouvrir les yeux, il a du mal à articuler. " Mais ... pourquoi ?" " Tu penses vraiment que je vais rester calme après tout ce que tu viens de dire ?" J'écrase un morceau de bois par terre pour faire passer ma rage. "Tu penses vraiment qu'elle est différente ? Qu'elle n'a pas le droit d'étudier ici, comme nous ?" Il ose à peine répondre d'une toute petite voix "Ben ... oui." Je bondis pour atterrir juste entre ses jambes, à un demi-centimètre de ses bijoux de famille. " Les aveugles n'ont pas le droit de vivre comme nous ? Et de quel droit ? Comme tu me l'as dit, elle est marquise non ? " Je n'attends pas spécialement de réponse, je continue de cracher ma haine. Ses potes sont encore plus des pisseux que lui. Ils ont peur. Enfin une marque d'intelligence : je... peux devenir dangereux. "Vous voulez vous battre ? M'emmener de force ? Essayer pour voir !" L'un d'eux, plutôt téméraire, essaye de m'avoir par derrière mais je lui fous ma jambe dans la tête avant de le retourner pour lui faire une clé de bras. "Non ! Pitié !" " Parce que tu en as de la pitié pour cette fille, toi peut-être ?" Je lui tords un peu plus le bras. Alors qu'il crie, je comprends que je suis allé trop loin. Je le lâche et le choc le fait tomber par terre. Personne n'ose parler, ils attendent. "Vous n'êtes que des merdes. Venez donc vous en prendre à quelqu'un de votre niveau. Hors de ma vue ! Avant que je change d'avis et que je vous éclate à tous vos tronches de minable !" Sans attendre, ils se relèvent et retourne dans la cabriolet pour partir au plus vite. Voilà qui est mieux. Je me retourne vers elle, souriant. Une bonne bagarre comme je les aime. Je m'approche du banc puis m'assoit à côté d'elle. "Au fait, moi c'est Vadim. T'avises surtout pas de m'appeler Milo comme ses bouseux !" Hum... à oui, le vouvoiement.  "Enfin vous... vous ne m'appelez pas... bref, j'pense que l'idée est passé." Oh et puis zut c'est trop dur ! "Mademoiselle la marquise a un nom ?" C'est toujours polie de demander. "Parce que j'te préviens tout de suite, j'aime pas les marquises. Ni toi, ni personne d'autres." Je me gratte les cheveux avant de m'étirer. "Ne penses même pas que je l'ai fait pour toi hein ! J'avais juste envie de chercher la bagarre un peu !" Haha, je crois que je ne changerais jamais. Si avec ça elle croit toujours que je suis sympa, elle se met le doigt dans l'oeil.
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MessageSujet: Re: [TERMINE]« what you don't understand? » ● pv Vadim   [TERMINE]« what you don't understand? » ● pv Vadim Icon_minitimeMar 17 Déc - 20:26

oups... try again


Tout me tourmente. Tout me dépasse. Je les entends qui se disputent. Je les entends qui se chiffonnent. Et tout ça à cause de moi? J'ai passé bien des années à souffrir du regard des autres, de ce qu'ils pouvaient penser. J'ai espéré au cours de ma vie des mois durant que la situation se calmerait. Au final, qu'est-ce que j'y gagne? J'ai le caractère que j'ai et n'est pas né celui qui me fera changer. Silencieuse, je reste pour le moment installée sur le banc, tête baissée et frange cachant à moitié mes yeux. C'est marrant comme la vérité peut faire mal par moment. J'aimerais vraiment qu'Aymeric soit à mes côtés. Lui au moins sait me comprendre, enfin je crois. Les Hommes ne sont que violence. Si je peux par moment sembler un poil méchante ce n'est pas de ma faute, car sans vouloir retourner la faute ce sont bien les autres qui m'ont transformée. L'envie de me lever et de leur demander d'arrêter me traverse l'esprit, mais ce garçon me soulage d'un certain poids en agissant de la sorte. Je l'ai peut-être mal jugé en fait. Peu de personnes ont pris ma défense jusqu'à ce jour. J'ai passé bien trop de temps à me faire marcher sur les pieds pour faire machine arrière. De toute façon le rythme est donné maintenant: l'un des deux restera forcément sur le carreau. La violence physique qui se déroule devant mes yeux, je l'imagine aisément. Et pour ne rien cacher, ça aurait presque un arrière-goût jouissif. Ce n'est pas bien de penser comme ça. Je ne sais plus à quel saint me vouer, réfléchissant dans mon coin, craignant que la situation ne s'envenime. PLAAF! Un bruit de portière. Est-ce que ça veut dire que l'un est monté dans la voiture ou que l'autre en est descendu? Et puis combien sont-ils au juste? Est-il assez fort pour survivre? Aymeric, j'ai tant besoin de toi. Que le spectacle commence. Une chute. Du sang. Toujours plus de violence. Là pour le coup ça devient insupportable. Je ne comprends que la moitié de ce qui se passe et j'aurais beau mieux entendre, ça ne remplace en rien les éléments visuels. « Tu n'as que ce que tu mérites. » une phrase dite avec tant de froideur qu'elle en ferait trembler un mort si je n'étais pas venue à la chuchoter. Cela dit, une question demeure: pourquoi le garçon dont je ne connais d'ailleurs pas le prénom prend t-il ma défense? Et au fait c'est faux: je ne suis pas détestée par tout le pensionnat. Comment le pourrais-je si je n'adresse que très rarement la parole aux gens, sincèrement? Ah moins que... Hum. C'est drôle. Je ne suis plus parmi eux. Je ne suis plus avec ces énergumènes. Flotter. Je crois que je suis en train de flotter. L'une de mes mains vient se poser au niveau de mon coeur, sentant parfaitement la substance qu'est le sang recouvrir une assez bonne proportion. J'espère que j'ai du détachant dans ma chambre, parce que sinon il va morfler. Non, je n'ai pas le droit de penser ça. Pas après ce qu'il est en train de faire. Est-ce que un plus un ça fait toujours deux? Soupir.

Retour à la réalité. Le banc grince légèrement et je comprends de ce fait que c'est ce garçon qui est revenu. Autant dire que ça n'a pas duré longtemps. Il ne me semble pas, du moins. « Au fait, moi c'est Vadim. T'avises surtout pas de m'appeler Milo comme ces bouseux ! » Vadim. C'est que ce n'est pas commun comme prénom. Enfin, là dessus, je ne suis pas bien placée pour parler. Mais que donc lui répondre après cette scène? Le remercier et lui montrer toute ma reconnaissance? D'un côté je me dis que c'est la meilleure attitude à adopter, mais de l'autre... est-ce que ce ne serait pas comment m'avouer vaincue et rendre les armes? Lui le fait après tout, alors pourquoi pas moi? Je vous aussi que les bonnes manières ont vite été oubliées et que la parole familière revient au galop. « Enchantée Vadim, moi c'est Cierra. » plutôt formelle comme présentation, mais au moins il a mon prénom maintenant. Nous passerons outre le fait que je sais qu'il a compris tout le fil du problème. « Et quant au sobriquet Milo, ne t'en fait pas, je n'aurais pas matière à l'exploiter étant donné que nous risquons de ne plus nous croiser. » pourquoi donc? Parce que j'ai horreur de créer des soucis aux gens et que là pour lui... ça commence plutôt mal. D'autant plus que je ne me souviens pas déjà être tombée sur lui. Son parfum ne me dit rien. Son grain de peau ne me dit rien. Sa voix ne me dit rien. C'est un parfait inconnu. « Parce que j'te préviens tout de suite, j'aime pas les marquises. Ni toi, ni personne d'autres. » tant mieux. « Alors là ça tombe plutôt bien parce que je n'avais nullement envie d'avoir un quelconque lien avec toi. » ça au moins, c'est dit. « Ne penses même pas que je l'ai fait pour toi hein ! J'avais juste envie de chercher la bagarre un peu ! » comme c'est amusant. Ne trouvez-vous pas que c'est le stéréotype de l'homme dragueur qui fait genre que " il-ne-peut-pas-te-voir-en-patûre-mais-le-fait-quand-même " et tend une petite perche par la même occasion ? « Merci, mais j'aurais très bien pu m'en sortir sans ton intervention. » ... comme je suis ingrate. C'est qu'à force de croiser des phénomènes, on finit par en devenir un soi-même. « Cela dit, merci pour ton courage et ta bravoure. En plus j'ai cru comprendre que tu avais une certaine animosité à son égard, donc comme ça... » petit silence et bâillement discret. « ... tu as fait une pierre deux coups. C'est bien. » sourire narquois. « Les hommes qui se battent ça me révulse, heureuse donc de ne rien avoir vu. En gros tu m'exaspères. » oh mais miracle. Depuis tout à l'heure je lui parle également de façon familière! Ne vous leurrez pas, c'est volontaire. Après tout, est-ce que ce n'est pas mieux comme ça? Est-ce que ça n'allège pas l'atmosphère? « Tu sais... » j'ai envie de jouer la carte de la sincérité. « ... c'est mal ce que je vais te dire, mais tu m'as soulagé en t'entretenant avec lui. Enfin je veux dire tu... m'as aidé à expulser mes pulsions meurtrières. » la fin est un brin d'humour, qu'il n'aille pas se mettre en tête que je suis dangereuse. Suite à ça, un petit rire s'échappe de la commissure de mes lèvres. Pas l'un de ces rires narquois non, plutôt une expression naturelle comme j'aborde normalement en bonne circonstance. Très bien, mais que faire du coup après tout ça? J'ai cru comprendre qu'il souhaitait rester seul, alors peut-être ferais-je mieux de me retirer en douceur. « En quelle classe es-tu, Vadim? » j'ai passé le temps où nous nous prenions la tête. En attendant sa réponse, mon regard mort s'agite dans les environs, sentant le vent qui gagne un peu en intensité. « Peut-être devrions-nous nous abriter, j'ai l'impression que le temps va tourner. » on m'appelle aussi communément madame météo, mais libre à lui de ne pas prendre en compte mes intuitions. Pas besoin de voir le ciel pour le savoir.

« Oh mais d'ailleurs... » je viens de me souvenir que j'ai laissé mes affaires sous l'arbre. Normalement il n'y a pas beaucoup de passage, mais quand on sait que les dégénérés sont passés par là il a à peine quelques minutes... « Je vais aller vérifier si mes affaires sont toujours là. » je me lève et vais comme une fleur au niveau de l'arbre, sachant pertinemment que maintenant il se trouve juste en face. « Alors, comment dire... » je me penche et tâtonne du bout des doigts, rencontrant la surface rugueuse du tronc de l'arbre. Je déteste le bois à vif. Miracle! « Bingo! J'espère qu'il y a tout. Au pire, je vais lui demander, il ne pourra pas me refuser cette fois-ci. » j'en retourne près de Vadim -intéressant de savoir son prénom- et lui tends le sac, fermant les yeux. « Au fait, j'espère que ton nez va bien, parce que là il va falloir que tu lâches le mouchoir pour m'aider à vérifier si on ne m'a rien volé. Hum. » j'aurais levé les yeux au ciel si j'avais pu. « S'il te plaît. » nous nous entendons mieux maintenant, non? Le sac lâché, je reste devant lui à compter sur mes doigts. « Normalement tu devrais y trouver un livre en brailles, un ordinateur de poche, une trousse, un paquet de biscuits, une bouteille d'eau au cas où Cookie vient à avoir soif, une paire de lunettes de soleil -oui, parce que même si nous sommes en automne je peux en avoir besoin- et aussi une clef d'appartement. » réflexion. « Normalement j'ai fait le tour. » ah oui, un dernier truc à régler c'est vrai. « Ah, au fait Vadim... » tu ne pensais tout de même pas que j'avais oublier ou pire que j'allais laisser passer ça, n'est-ce pas? Une main qui vole et qui claque contre sa joue gauche. « ... ça, c'est pour avoir profité tout à l'heure lorsque j'étais contre toi, sans compter le fait que tu as tâché ma robe. » une deuxième fois, la main vole et claque cette fois contre la joue droite. Un bon revers. « Et ça, c'est parce que tu as dit ne pas avoir cherché à me défendre, mais que c'était dans ton simple intérêt. » je viens poser un doigt qui fait non devant ses yeux et approche mon visage du sien. « Tu sais, je n'aime pas être grincheuse et ça me fait beaucoup de mal, mais celles si tu les as méritées. Tu devrais apprendre à être un peu plus courtois avec les femmes. » un autre petit sourire s'affiche sur mes lèvres, suivit d'un gloussement et je lui ébouriffe les cheveux. Un peu plus et j'en viendrais presque à avoir envie de lui caresser la joue, histoire de faire ressortir mon côté légèrement sadique. Non. Pourtant ça ne me ressemble pas du tout. « Sur ce... » allez, on lui fait faire une petite bouille qui doit être toute marrante, une petite grimace en lui pinçant la joue. « Passe une très mauvaise journée et à jamais, sans doute. » d'un mouvement de tête, je replace mes cheveux, m'empare à nouveau du sac et fais demi-tour. Une chose me pousse à penser que ce n'est pas la dernière fois que nous nous croiserons -en même temps, ce serait inquiétant si c'était le contraire vu que nous sommes tous les deux dans le même établissement-. Au final, je n'ai pas vraiment eu le loisir de me reposer, mais c'était plutôt divertissant.
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MessageSujet: Re: [TERMINE]« what you don't understand? » ● pv Vadim   [TERMINE]« what you don't understand? » ● pv Vadim Icon_minitimeMer 18 Déc - 21:47

J'ai encore le goût du sang dans la bouche, des tâches sur mes vêtements : tout ça me rappelle des mauvais souvenirs. Les bagarres, c'était un rituel pratiquement quotidien dans mon collège en Russie. Une provocation, un coup, des hématomes et parfois du sang. Un coquard, une entorse, des côtés enfoncés ou une jambe cassée, je n'étais plus à ça près. L'infirmière était gentille avec moi, elle m'aidait parfois à cacher mes blessures parce qu'elle savait que mon père n'était pas tendre avec moi et que ma mère s'inquiétait beaucoup. Au début je subissais, puis j'ai appris à me défendre grâce au karaté. J'ai fait de la boxe aussi, du judo, même un peu de lutte. Je voulais devenir plus fort. Et j'ai réussi. Même si je répète à mes maîtres que je n'emploie jamais leurs arts pour attaquer, mon self-contrôle m'échappe et les coups partent d'eux-même. Au moins, parfois, je réussis à me faire respecter. Puisque la plupart du temps, les mots ne suffisent pas. Et puis, je suis tout de même plus doué avec mes poings qu'avec les mots, je dois le reconnaître.

Ah oui, je suis sur le banc maintenant. J'ai lancé les présentations (pour une fois). C'est encore une manière de lui rendre sa gentillesse... je crois. Enfin, j'étais pas franchement agréable quand je pensais qu'il lui manquait une case. Alors j'me rattrape un peu, pour ma conscience quoi. Cierra. C'est joli je trouve. Enfin, agréable, agréable, il ne faut pas non plus qu'elle pense que je peux devenir une fréquentation. Ma solitude, c'est ma survie. "Merci, mais j'aurais très bien pu m'en sortir sans ton intervention." Je soupire, mais bien sûr. " Cela dit, merci pour ton courage et ta bravoure." Euh... elle veut me faire rougir c'est ça ? " En plus j'ai cru comprendre que tu avais une certaine animosité à son égard, donc comme ça... tu as fait une pierre deux coups. C'est bien." Jusque là je suis. "Les hommes qui se battent ça me révulse, heureuse donc de ne rien avoir vu. En gros tu m'exaspères." "Ah ! J'me disais bien aussi ! Et tu vois, ce n'est pas si compliqué de me tutoyer finalement." Je souris, l'atmosphère est plus respirable quand elle est comme ça. Elle semble hésiter puis reprend la parole : "Tu sais... c'est mal ce que je vais te dire, mais tu m'as soulagé en t'entretenant avec lui. Enfin je veux dire tu... m'as aidé à expulser mes pulsions meurtrières " Je souris encore plus franchement. " Je ne sais pas comment tu fais alors pour tenir, si tu ne redonnes pas coup pour coup. Si ma méthode peut fonctionner par procuration... moi j'n'y vois aucun mal." Son rire est délicieux. Sa gaieté est contagieuse. " En quelle classe es-tu, Vadim ?" Ouf, elle a retenu mes conseils, donc elle est amicale, message reçu. " Je suis en première mais c'est ma première rentrée ici. Tu dois être en terminale, si l'autre mec inutile semblait te connaître..." Pas de réponse, elle ne m'écoute pas. Je crois que le ciel est plus intéressant. "Peut-être devrions-nous nous abriter, j'ai l'impression que le temps va tourner." "Comment tu peux ..." Je garde ma question pour moi, voyant les nuages au-dessus de nous. Je ... n'ai rien vu du changement de climat. Le vent s'est rafraîchi et c'est vrai que l'atmosphère est plus lourd : la pluie ne devrait plus tarder. Je ramasse mon livre qui était resté sur le banc tout ce temps et la suit, comme ça, sans réfléchir. Le temps m'apprendra que je n'aurais sûrement pas dû.

"Oh mais d'ailleurs... " Cierra semble avoir une idée derrière la tête. J'ai décidément un peu de mal à la suivre. "Je vais aller vérifier si mes affaires sont toujours là. " "Je te suis alors, il suffit que je te dise si je ... les vois." Y'a... rien à faire. Elle ne m'écoute pas, elle est déjà partie. En plus d'être aveugle, serait-elle sourde par hasard ? Je la perds un instant de vue et elle revient, joyeuse avec son sac. Super. Je peux rentrer maintenant ? " Au fait, j'espère que ton nez va bien, parce que là il va falloir que tu lâches le mouchoir pour m'aider à vérifier si on ne m'a rien volé. Hum. " "Mon nez va bien, mais j'vois pas pourquoi je ferais ça." Je croise les bras, déterminé : j'suis pas sa bonniche non plus. "S'il te plaît." Et bien sûr, moi ... " D'accord, file-moi ça. " Je capitule. Pourquoi j'ai cédé ? Pourquoi j'ai ... ! Raah ! "Normalement tu devrais y trouver un livre en brailles..." ça doit être ce machin " Y'a " ; "un ordinateur de poche..." " Il y est aussi "; "...une trousse, un paquet de biscuits" " Y'a aussi, y'a plein de miettes au fond d'ailleurs..." ; " une bouteille d'eau au cas où Cookie vient à avoir soif..." Je la regarde, soupire. " Elle est là " ; " une paire de lunettes de soleil -oui, parce que même si nous sommes en automne je peux en avoir besoin-" What ? " Y'a l'étui en tout cas ";  "...et aussi une clef d'appartement." " C'est... raah ... je cherche... dans la poche nan ? Oui, elles sont là aussi." C'est super encombré un sac de fille ma parole ! "Normalement j'ai fait le tour." J'aime les sarcasmes. "Mise à part les miettes, tu as tout deviné." Je lui rends son sac, prêt à trouver le premier prétexte pour m'éloigner, vu que le temps ne va pas en s'arrangeant. La pluie ne me gène pas, mais mon bouquin lui, il apprécie beaucoup moins.

"Ah, au fait Vadim..." Je me retourne un peu brutalement. J'en ai un peu marre là. "Quoi encore ?! " Et là, sans prévenir, en gardant son beau sourire et sans même avoir eu besoin de vérifier où je me trouve : elle me donne une baffe aussi bruyante que douloureuse.  " ... ça, c'est pour avoir profité tout à l'heure lorsque j'étais contre toi, sans compter le fait que tu as tâché ma robe." "QUOI ! Mais c'est toi qui t'es jetée sur ..." Et voilà sa petite sœur, l'autre joue n'est pas jalouse au moins. " Et ça, c'est parce que tu as dit ne pas avoir cherché à me défendre, mais que c'était dans ton simple intérêt." "Parfaitement qu'est-ce que tu ..." Elle me stoppe d'un geste sec et se rapproche de moi, me fixant de ses yeux vides. " Tu sais, je n'aime pas être grincheuse et ça me fait beaucoup de mal, mais celles-ci tu les as méritées. Tu devrais apprendre à être un peu plus courtois avec les femmes. " Alors ça c'est la meilleure ! J'y crois pas ! Personne, absolument personne, ne m'a jamais traité de cette façon là !! Mais qu'est-ce que je lui ai fait à cette garce ! ça m'apprendra à défendre mon prochain ! Et le pire dans l'histoire, c'est de l'extérieur, je reste totalement abasourdi. " Sur ce ..." Elle prend entre ses mains froides mes joues encore douloureuse pour les pincées en souriant. Mais !! Saleté de corps ! Réagit ! Contre un mec c'est facile, une rouste et on en parle plus ! Mais avec une fille ... "Passe une très mauvaise journée et à jamais, sans doute." Elle garde son air narquois, fait une cabriole pour reprendre son sac et s'éloigne. Peu à peu, je reprends mes esprits. C'était vraiment réel ? Je ... je fais un cauchemar ou ... c'était réel ? Je me réveille complètement quand la pluie effleure mes joues douloureuses. "RAAAH ! Quelle GARCE ! Si je la croise mais ... mais j'lui DEGLINGUE sa petite tête de fouine sadique qui ... RAAAH ! Mais quelle chieuse, mais quelle chieuse, mais quelle chieuse !!! C'est pas possible quoi ! C'est elle ... et c'est moi au final qui... !!" La colère est telle que je boxe l'arbre le plus proche sans aucun scrupule jusqu'à me faire sacrément mal aux poings. Me faire battre par une fille ! Mais quelle indignation ! Une marquise de surcroît, une noble de plus au rang qui se la pète et qui me méprise : PUT*** !!

Sans aucun scrupule, la pluie nettoie le sang sur mes poings et mes vêtements. Elle me berce par son rythme réconfortant, m'apaise au milieu de cette atmosphère enivrante. Le livre s'abrite dans mon dos, je suis assis contre l'arbre. Je n'ai plus la force. Je ne voulais pourtant plus... qu'une fille me fasse souffrir comme ça. Mais comment peut-elle deviner ? Les raisons pour lesquels je suis si hautain et désagréable. Je ne suis que haine et violence. Coups et souffrance, c'est là ma façon d'exister. Tu vas en voir des vertes et des pas mûrs si tu oses réapparaître dans mon champ de vision... "J'ai été très heureux de passer un si mauvaise après-midi en ta compagnie, Cierra." Puis comme souvent quand je fais une bonne bagarre au saut du lit, je m'endors là, comme ça, perdant toute volonté d'exister. Demain sera un autre jour, comme on dit. Et en l'occurrence, demain sera un jour, où je serais certainement malade comme un chien. Mais pour tout vous dire, c'est bien là, le cadet de mes soucis.
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