A ce moment là, quelque chose d'étrange commence à se passer dans ma tête. Les mots de Vadim m'apaisent un peu, mais ce qui m'apaise le plus est d'avoir l'impression que je ne suis pas un objet. Souvent, les garçons qui me parlaient étaient intéressés, ne me regardaient pas dans les yeux, je savais qu'ils aimaient juste mon physique. Comme si j'étais une Barbie. Superficielle, idiote, juste belle et bien faite. Avec cette lettre, je l'ai ressenti de manière pire encore. Il le dit explicitement dans ce courrier: il se moque de mes sentiments, tout ce qu'il veut est mon corps. Au fil des ans, j'ai ressenti ce malaise petit à petit, mais Alex et cette lettre m'ont achevée. pourtant, avec Vadim, tout est différent. Quand il me parle, je ne décèle que de la sincérité, et il y a une telle volonté de m'aider, dans ce regard, ces paroles, ces gestes! Avec lui, je n'ai pas l'impression d'être un jouet.
Vadim me tient la main. J'ai l'impression que c'est la seule chose qui me retient pour ne pas m'écrouler. Mais je dois faire semblant. Semblant d'avoir mal à mes plaies et non pas dans mon esprit. Car vu l'excuse bidon qu'à trouvée Vadim, l'infirmière doit trouver ça bizarre. Je tente de faire bonne figure. La main et le regard de Vadim m'aident. Je crois que je ne pourrais jamais assez le remercier, sans lui, je n'ose pas imaginer ce que j'aurais pu faire.
En ce moment précis, Vadim est la seule personne en qui j'aie confiance. Une confiance absolue et sans limite.
Le désinfectant me brûle un peu, mais je n'ai plus les mêmes senstaions face à la douleur physique. Un picotement brûlant parcoure ma lèvre, fendue par mes morsures. Je serre fort la main de Vadim, puis relâche la pression, la douleur d'étant enfuie.
A présent, l'infirmière à terminé de s'occuper de moi. "Voilà! Vous pouvez y aller!" Je réponds, en un chuchotement à peine audible: "Merci..." Et à ce moment là, il se passe quelque chose d'angoissant. J'ai du mal à me lever. Je suis complètement vidée, lessivée, épuisée. Je ne comprends pas ce qui se passe. Vadim semble le voir, et pour ne pas intriguer l'infirmière, il me tire par la main pour m'aider, et me traîne vers la sortie. Je n'ai même plus la force de réflechir. Je le suis, obéissante, vers là où il veut m'emmener.
Pour l'instant, il a réussi à me faire oublier Alex, bien que je saches que cela sera passager. Pour le moment la seule chose dont j'ai peur est de rester toute seule. J' appréhendes ce moment, et espère qu'il arrivera le plus tard possible.
Pour l'instant, je suis Vadim. Et je crois que je serais prête à le suivre jusqu'au bout du monde.