" Chuuuut ! " Quel enfer cette salle franchement ! Qui a eu l'idée d'inventer pareille torture ? On est obligé de garder le nez dans ses devoirs sous peine d'être réprimandé à chaque instant. A moins que... ce soit que pour moi ? Les surveillants ne m'aiment déjà pas beaucoup. Et dire que ça ne fait que deux jours à peine que je suis là. Je suis censé être en "colle" je ne sais même plus pourquoi. Je n'ai même pas touché au devoir noté qui m'attend, de je-ne-sais-plus-quelle-matière et j'ai sorti un nouveau bouquin qui ne me passionne pas vraiment. Je le lis sans grande passion, les pages se tournent mais je ne suis pas embarqué par l'histoire. C'est vraiment dommage. J'aurais eu besoin d'une bonne intrigue bien ficelé pour penser un peu à autre chose ! Entre cette pimbêche de Cierra et la directrice, je n'ai pas eu que de bonnes rencontres dans ce pensionnat. S'il y a bien une chose qui m'énerve : ce sont les filles qui chuchotent dans mon dos, où que je me trouve. Qu'est-ce que j'ai à la fin ? Elles n'ont jamais vu des cheveux un peu plus clair que la moyenne ? En Russie, on ne me reluquait pas de cette manière. A moins que ce soit parce que je suis nouveau ? Dans ce cas ça me rassure d'avantage : ça s'arrêtera aussi vite que c'est venu, du moins, je l'espère.

C'est sur cette pensée positive que je me replonge dans mon horrible bouquin pour essayer d'échapper un peu aux regards méprisants des pions qui veillent à bien me faire sentir que je ne suis pas le bienvenue. Serait-ce du racisme ? Ou n'aiment-ils tout simplement pas ma tête ? Je penche pour la deuxième solution. Je suis à moitié française quand même. Je n'ai même pas d'accent ! Moi qui dit que je me fous de ce qu'on pense de ma tronche... je commence à m'inquiéter beaucoup trop à mon goût. Vivement que j'aille à cet événement sportif, histoire que je me défoule un peu. Je commence à penser comme une fille : c'est pas bon ça. Je soupire profondément, et je reçois un coup de livre sur la tête. Discret et efficace. J'ai compris, je fais semblant de lire et ne me fais pas remarquer du tout  : message reçu.

La première fois, j'ai compris, j'me suis calmé. Mais quand j'ai relevé la tête simplement pour regarder le paysage (parfaitement ensoleillé qui semblait m'appeler puisque cet atmosphère me paraîssait plus respirable que dans cette salle) j'en ai reçu un autre. Par réflexe, je me suis retourné et j'ai vu un mec qui ne pouvait pas me sentir m'adresser un grand sourire narquois. Raah, celui-là ! Je lui ai déjà refait le portrait : il en redemande ? Je crois qu'il s'appelle Florian ou Florent un truc comme ça. Je ne retiens pas les noms en général. Bref, il m'énerve et je lui fais un magnifique doigt d'honneur avant de me faire remarquer, immanquablement : " Miloslav ! Qu'est-ce que c'est que ces manières ! Tu veux prolonger ta colle ? " Je lance un regard menaçant à l'autre co****d qui me le rend bien avant de répondre en marmonnant : " Non merci. " Je me retourne vers mon livre et consulte ma montre. Oui, l'heure se rapproche ! A moi la liberté !

Quand je vois que l'heure pile arrive et que personne ne me dit rien, je me lève, rends la feuille blanche au bureau du surveillant qui se fiche éperdument de si j'ai fait le travail ou pas et il me fait signe de partir. Et dire qu'il y a des gens qui viennent ici : de leur plein gré ! Pour étudier en étant surveillé, ils sont fous je pense. En sortant, une fille arrive dans ma direction : elle n'a pas une tête à être en colle, donc elle fait partie de ceux-là. Plongé dans mes pensées, j'ouvre la porte un peu violemment et elle se la prend dans la tête, ne s'étant pas attendue à ce que je sois si brutal. La pression dans cette pièce était si pesante, mon moral si gris et l'événement qui se produit sous mes yeux et si soudain et si comique que je me mets à éclater littéralement de rire devant tout le monde.

Je mettais promis de ne jamais arriver en retard, cette promesse fut de courte durée puisque mon réveille n’avait pas sonné. Il était 15h43 quand je me suis réveillée. Je me dépêchai de m’habiller pour ne pas avoir encore plus de retard. Je m’étais brossé les dents en même temps que je m’habillai. Il fallait à tout prix que je ne rate pas le cours. Je commençais vers la fin de l’après-midi car le prof du matin était absent et comme j’avais un livre super entraînant, je l’avais lu toute la nuit pour m’endormir ce matin.

Je me dépêchai de sortir de la chambre pour aller vers ce fichu cours, déjà qu’il fallait que je sors pour aller dans le bâtiment où se tenait la classe. Je courrai dans le couloir même si je n’avais pas le droit. Je ne voulais pas rater ce cours et encore moins avoir une heure d’étude. Surtout que ma classe se trouvait à l’autre bout du couloir. Je savais que je n’aurais pas du lire ce livre mais il était tellement passionnant que chaque fois je me disais « encore un chapitre, encore un chapitre » et à la fin il n’y avait plus de chapitre car le livre était fini.

Je courrais toujours quand je me senti propulsé de manière direct vers le sens opposé où j’allais. Puis quelque seconde plus tard j’entendis un rire tonitruant et je senti un mal de nez énorme qui allait se ponter. Je touchais mon nez pour voir si je saignais mais je n’avais rien et je me retournai vers la personne qui était mort de rire.

« Purée, tu peux pas voir quand tu ouvres la porte » dis-je assez fort

Déjà qu'il se moquait de moi alors que c'était sa faute.

Elle tombe à la renverse et je ne peux m'empêcher de rire. Je me tiens le cote, essuie des larmes qui glissent sur mes joues. Elle n'a pas l'air du tout d'apprécié la situation. " Purée, tu peux pas voir quand tu ouvres la porte ! " Sa voix est forte, elle a de l'assurance pour une si petite personne. Je suis étonné et je cesse quelque peu de rire. Je reprends mon souffle. Derrière moi, on claque la porte. Je crois que j'ai fait trop de bruit. Je m'étire nonchalamment. Et puis baille un bon coup. " Ah ! ça faisait longtemps que je n'avais pas ris comme ça ! " Je me tourne vers elle, très souriant. " Je ne t'ai pas vu venir. Faut dire que tu courrais vite ! " Je m'ébouriffe les cheveux un peu embarassé. Elle n'a vraiment pas l'air de prendre ça à la rigolade. Ah -soupir- ces filles. Essayons de rattraper le coup !

" Reste pas parterre. " Je lui tends la main pour l'aider à se relever. Je suis plutôt de bonne humeur, qu'elle en profite. Si elle refuse que je l'aide, je risque de mal le prendre. Je peux être sympa, mais faut pas abuser non plus.

Spoiler:

Non mais ce mec se fout carrément de ma gueule, je vois bien qu’il en pleure de rire mais pas moi. Purée de merde, c’est quand les muscles ne sont pas chaud qu’on ressent la douleur. Bah en ce moment mon fessier qui était en pleine action me fait, un mal de chier. Je vois derrière le jeune homme la porte se refermer, enfin plutôt claqué.

" Ah ! ça faisait longtemps que je n'avais pas ris comme ça ! "

Son sac était posé négligemment sur une de ces épaules. Il était vraiment bizarre son sac je ne l’avais jamais vu ici, enfin surtout la marque. Je le regarde vraiment, il est beau quand il sourit de toutes ces dents. Jamais je n’avais vu un type de son genre. Enfin bref pour moi ce n’est pas le physique qui fait la beauté d’un gars.

Quand il me tendit sa main, je le regardais dans les yeux avec une lueur dans les yeux, une lueur de défit, croyait-il vraiment que j’allais me faire aider par lui alors qu’il a ri de moi. Je me levai rapidement, épousseta mais habille car le parterre était de nouveau sale depuis ce matin et le regarda.

« Merci beaucoup de ton aide mais je n’en avais pas besoin »

Je remarquai que j’étais plus petite que lui. Rah, je déteste ça. Je ramassai mon sac et je me souviens de mon cours, je regardais l’heure et la réponse était devant mes yeux. J’étais en retard, sachant que ce professeur ne faisait rentrée personne dans sa classe après l’heure. Je soupirais, c’était la faute de ce garçon s’il n’avait pas ouvert la porte je n’aurais pas été en retard.

« À cause de toi, j’ai loupé mon cours car j’ai M. THIBAULT, qui n’aime pas les gens retardataire. Qu’as-tu à dire pour ta défense ? »

Je croisais les bras et le regardai avec un air qui voulait dire « toi mon coco, tu vas souffrir »

Elle ignore totalement la main que je lui tends et plonge son regard dans le mien. Les dernières de mon sourire s'efface, elle ne semble vraiment pas d'humeur à plaisanter. " Merci beaucoup de ton aide mais je n’en avais pas besoin. " Elle se relève sans mon aide et remet bien en place ses habits qui me semble neuf et de très bonne qualité. Il y a de bonne chance qu'elle soit noble elle aussi. Mais vu son comportement, j'ai bien l'impression qu'elle appartient à un rang supérieur au mien. " J'ai vu ça. " Je lui rends son regard froid. J'ai rangé ma main dans ma poche et l'autre tient mon sac que j'ai jeté sur mon épaule. Ah ben oui, moi je n'ai pas l'air de sortir de chez le dernier couturier : ça c'est sûr. Même debout, elle est drôlement petite à côté de moi. Cette pensée a l'air de drôlement l'énerver. Elle soupire. C'est mal partie pour que tout ce passe bien apparemment.

" À cause de toi, j’ai loupé mon cours car j’ai M. THIBAULT, qui n’aime pas les gens retardataire. Qu’as-tu à dire pour ta défense ?  " Ouille. Je ne connais que trop bien sa réputation puisque je suis ses cours de rattrapage ce moment. Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il est ... intransigeant. Lorsque je suis arrivé en retard, il a failli me jeter du cours. Je peux comprendre un peu mieux pourquoi elle paraît si énerver. " Euh... bah. Désolé ? " Je tente l'humour mais ça n'a pas l'air de marcher. Je suis peut-être chiant mais j'ai bien une qualité : j'assume toujours ce que je fais. C'est d'ailleurs pour ça que je dois aller en cours de soutien... Ça me tue mais c'est ma punition alors je m'y tiens. Alors puisque c'est de ma faute... " Ok, ça suffit pas. Ben j'vais t'accompagner alors. Et m'excuser à ta place auprès de lui. Mademoiselle va retrouver son calme maintenant ? " Tout en parlant, je détourne le regard et me frotte de nouveau les cheveux. C'est super embarrassant mais c'est à cause de moi qu'elle est en retard. Je n'ai pas vraiment le choix.

Je plonge de nouveau mon regard noisette dans le sien, un peu plus sérieux. " On y va ? " Je ne voudrais pas qu'elle soit encore plus en retard. Je l'ai déjà assez foutu en rogne comme ça. Mais la perspective de devoir m'excuser auprès de ce prof me fait frissonner. Je suis bon pour plusieurs heures de colle... Et dire que j'en sortais tout juste d'une de ces  fout*s heures de colle !  C'est vraiment pas de pot. Quelle journée de me**e. Espérons que "mademoiselle la princesse" sera reconnaissante. Même si elle ne l'est pas, tant pis. Au moins maintenant, je n'ai plus très envie de rire.

" Euh... bah. Désolé ? " Il me regarda et je pouvais apercevoir une petite d’humours dans ces yeux. Ce n’était pas vraiment drôle surtout connaissant le prof mais il prenait cela à la rigolade. C’était assez perturbant son regard noisette, il avait un petit quelque chose. " Ok, ça suffit pas. Ben j'vais t'accompagner alors. Et m'excuser à ta place auprès de lui. Mademoiselle va retrouver son calme maintenant ? " Non mais comme m’avait-il appelé ? Il se foutait de ma gueule. De plus Le contact avait été brisé donc je ne pouvais pas savoir s’il rigolait ou s’il était sérieux. Mais je le voyais bien devant le professeur de lettres s’excuser avec une petite moue sur le visage. Cela aurait été drôle mais vraiment drôle. Es ce qu’il baisserait la tête ou garderai le même visage que maintenant. Celui de quelqu’un qui sait ce qu’il fait et qui n’a peur de rien.

" On y va ? " Cette phrase me fit sortir de ma rêverie, ces yeux me scrutaient encore une fois.  Je me demandais s’il allait bien le prendre ce que je m’apprêtais à lui dire. Je le regardai toujours en étant sérieuse fallait pas que je m’abaisse à lui, une ARMAND ne s’abaisse devant personne même pas un roi, ni un prince, tel était notre devise. « Mmh… Alors ne le prends pas mal mais… Euh… » Magnifique élocution, n’est-ce pas ? Je le regardais et pris mon courage à deux mains « Bon écoute alors premièrement je ne suis pas une Mademoiselle, c’est vieux et c’est interdit maintenant, tu peux m’appeler Madame ou Juliette, à toi de voir » Ouais je gérais quand j’avais du courage, et ce n’est pas fini le plus gros reste à venir. « Ensuite, à mon avis je pense que j’aurais été de toute façon en retard même si tu ne m’avais pas ralenti » Et oui le plus dure était passée, elle aimait dire ce qu’elle pensait et ne s’en privait pas.

Je me retournai du jeune homme tout en soufflant. Je réfléchi à ce que je pourrais faire car la culpabilité me rongeais vraiment, même si c’était pour rien. Il me fallait une idée et comme je n’avais rien à faire… Je n’avais rien à faire… Mais voilà l’idée. Je me retournai vers le jeune homme et lui sourit de toutes mes dents, le sourire qui en dit long sur la personne. « Pour me faire pardonner de t’avoir grondé comme un enfant, c’est moi qui va t’accompagner » C’était une bonne idée ?

C'est étrange. Elle ne me suit pas. Étonné par son silence, je me retourne et la vois qui cherche ses mots. " Mmh… Alors ne le prends pas mal mais… Euh… " Ah, quand on commence comme ça ... généralement la suite ne me plaît pas des masses. Voyons bien ce qu'elle essaie de me dire... " Bon écoute alors premièrement je ne suis pas une Mademoiselle, c’est vieux et c’est interdit maintenant, tu peux m’appeler Madame ou Juliette, à toi de voir. " Elle s'appelle donc Juliette. Intéressant. C'est interdit de dire "Mademoiselle" ? C'est bête, ça sonnait bien pourtant. " Ensuite, à mon avis je pense que j’aurais été de toute façon en retard même si tu ne m’avais pas ralenti. " C'est bien de le reconnaître. La petite Juliette ne serait pas de si mauvaise foi alors ? Cette idée me fait esquisser un petit rictus amusé. Je la vois encore une fois qui cherche ces mots. Une autre requête peut-être ? Elle s'approche de moi et me sourit. Elle sait sourire maintenant ? Je suis un peu surpris. J'ai peur de ce qu'elle pourrait bien me demander.

" Pour me faire pardonner de t’avoir grondé comme un enfant, c’est moi qui vais t’accompagner. " Plutôt étonné, je la regarde bizarrement. " Tu ne vas plus en cours ? " Elle a vraiment pas l'allure d'une sécheuse. Je me demande bien ce qu'elle a derrière la tête. " Mademoiselle Juliette a trop peur de Thibault pour aller l'affronter ? " Mon sourire est carnassier. Bien évidemment, j'ai fait exprès de mixer son prénom et l'appellation qu'elle n'aime pas. Je préfère qu'elle se mette en colère plutôt qu'elle m'invite à faire je ne sais quoi. Je sors de colle ! Je n'ai qu'une envie c'est d'aller lire dans le parc et qu'on me foute la paix. Ce serait bête de gâcher mon temps libre. Oui parce que passer du temps avec une fille, pour moi, quand c'est pas Lana, c'est le gâcher. " Allez, c'est moi qui t'accompagne. Moi je ne vais pas en cours de toute façon. Ne cherche même pas à te défiler ou sinon je t'y emmène de force. " J'ai pris un ton un peu sadique quand même. Pour appuyer mon propos, je la prends par le poignet, l'emmenant vers les salles de Thibault, pas très loin dans ce même étage. Alors que nous avons fait quelques pas, je m'arrête. Un surveillant passe au détour d'un couloir. Sans réfléchir, je me plaque contre le mur, emmenant Juliette avec moi, mettant ma main sur sa bouche pour éviter qu'elle n'attire l'attention. Heureusement, il repart sans nous avoir vu.

Je la libère de mauvaise grâce, les joues un peu empourprés.  " Bon d'accord. J'ai cours aussi et les surveillants me connaissent assez bien pour savoir que je compte sécher cette après-midi... Je suis Vadim Miloslav, si tu as déjà entendu ce nom là quelque part. " Je ne sais pas très bien où nous allons tous les deux. Mais si là, maintenant, elle se met à m'engueuler, le surveillant reviendra et je serais fichu. Je me gratte encore la tête, cherchant une solution. " Alors qui sacrifie qui ? Si tu m'aides à échapper au surveillant, je parlerais à Thibault pour ton retard... C'est à vous de voir, Madame. " C'est un peu solennel, mais j'espère avoir un peu de sympathie, parce que j'en ai marre de me faire emmener en cours de force par tous ses surveillants qui ne m'aiment pas. C'est bien sûr réciproque, mais ça reste extrêmement désagréable.

"Mademoiselle Juliette a trop peur de Thibault pour aller l'affronter ? " Mon sourire baissa d’intensité, je voulais être gentille avec lui et c’est comme ça qui me parlaient. Mais son sourire, je voyais qu’il voulait me taquiner et je détestais cela. Je pris une mèche de mes cheveux que je faisais tourner autour de mon doigt. C’était ma façon de bouder, certain croisait les bras, d’autre faisait la tête moi je touchai mes cheveux. Ce qui était drôle puisque personne ne voyait que je boudais. « Non j’ai pas peur d’y aller » Ma voie était assez boudeuse mais je m’en fichais s’il me prenait pour un enfant. " Allez, c'est moi qui t'accompagne. Moi je ne vais pas en cours de toute façon. Ne cherche même pas à te défiler ou sinon je t'y emmène de force. " Sans que j’ai eu le temps de dire quelque chose, je senti un poigne grande et ferme me prendre le poignet. M**de, il me force à aller à son cours. Je tentais de me débattre mais il n’y avait rien à faire. « Mais lâche moi, je peux marcher toute seule » Malgré mes protestations il ne me lâcha pas, quand je me suis enfin résigner à le suivre avec sa grande main qui me tenait le poignet.

Je fus propulsé contre le mur avec Vadim contre moi qui me tenait la bouche. Il était vraiment prêt, voir trop prêt mais je remarquai qu’il avait une tête de plus que moi. Rah je détestais vraiment ma petite taille. Je tournai la tête pour voir ce que Vadim regardai, un surveillant passait à côté de nous sans nous avoir remarqué. Ma tête se tourna vers Vadim qui ne me regardait pas, de plus prêt il était beau. Ses traits étaient virils et sa mâchoire carrée. Un vrai garçon qui deviendra un magnifique homme.

" Bon d'accord. J'ai cours aussi et les surveillants me connaissent assez bien pour savoir que je compte sécher cette après-midi... Je suis Vadim Miloslav, si tu as déjà entendu ce nom là quelque part. " Je secoua la tête de gauche à droite tout en le regardant, c’était marrant comme il rougissait. Je détournai mon regard du sien quand il s’éloigna. Le surveillant ne devait pas être encore très loin. Donc j’avais le temps de le rattraper. Je n’avais pas peur des surveillant surtout quand je faisais ma petite bouille d’ange.

"Alors qui sacrifie qui ? Si tu m'aides à échapper au surveillant, je parlerais à Thibault pour ton retard... C'est à vous de voir, Madame. " Il avait pensé la même chose que moi. Je le regardai dans les yeux.  « Je me dévoue, je suis assez aimer des surveillants et en plus qu’est-ce que dirait Mr. Thibault s’il savait que j’étais en retard à cause de Les mots de Jean Paul Sartre. Il comprendrait, j’en suis sûr. » Je m’éloignai encore plus de Vadim et me dirigea vers le surveillant. J’eus une petite idée avant de se quitter comme ça. Je me retournais vers Vadim, m’approcha de lui, me mis sur la pointe des pieds et lui fit un petit bisou sur la joue. « T’es mignon quand tu rougis »

Je me détournai de lui et me dirigea pour de mon vers le surveillant. Je ne sais pas si j’aurais des heures de colles, ou si Mr. Thibault sera heureux de me savoir en retard à cause d’un livre. Mais ce qui est sûr, c’est que j’ai adoré lui faire un petit bisou à ce Vadim, enfin plutôt j’ai adoré sa tête, moi aussi je sais taquiner. Je me demandai comment ce passera notre prochaine rencontre, enfin si on se recroisait.

Spoiler:

Juliette a retrouvé son sourire. Mais il n'y a rien de drôle à la fin ! Aurait-elle choisi de me dénoncer finalement ? Raah ces filles ! Je ne comprendrais jamais ce qu'elles ont derrière la tête ! Elle me regarda une nouvelle fois, droit dans les yeux. Sa soudaine assurance réussit  à me destabiliser. Je n'avais pas encore remarqué le bleu profond de ses yeux. "  Je me dévoue, je suis assez aimer des surveillants et en plus qu’est-ce que dirait Mr. Thibault s’il savait que j’étais en retard à cause de Les mots de Jean-Paul Sartre. Il comprendrait, j’en suis sure. " C'est parce qu'elle lisait qu'elle allait être en retard ? Un petit sourire s'afficha de nouveau sur mon visage. Une fille qui lit, ne peut pas être méchante, non ? Heureusement qu'elle s'éloigne déjà : elle ne peut pas voir ce que je ressens. Mais attendez... pourquoi fait-elle demi-tour ? Une fois de plus, ma main traîne dans mes cheveux. J'ai vraiment du mal à rester humble en sa présence.

Elle revint dans ma direction avec un air amusé et décidé à la fois. " Tu changes d'avis finalement ? " J'ai beaucoup de mal à comprendre ce qui est en train de se passer. Elle reste planter devant moi, ne dit pas un mot et se hisse soudainement sur la pointe des pieds pour ... m'embrasser sur la joue ? Mes yeux s'ouvrent d'avantage. Aurait-elle... vraiment fait une chose pareille ! Je suis paralysé. " T’es mignon quand tu rougis. " Je déglutis, affichant certainement une couleur tout à fait inédite sur mes joues alors qu'elle repart. Je boue intérieurement en serrant mes poings. Kiiiaaaaaa ! Mais pourquoi je ne l'ai pas vu venir moi ! Je retire tout ce que j'ai pu penser ! Les filles sont toutes des êtres sournois, imprévisibles que se jouent de leurs congénères ! Et le pire, c'est que je n'ai aucune réplique cinglante à lui retourner. J'étais un peu trop sympa avec elle aujourd'hui, et voilà comment je suis récompensé ! Il ne faut surtout pas qu'on se revoit. Surtout pas ! En plus je suis sûr que c'est une comtesse ou une marquise ! De quoi encore plus me foutre en rogne ! Je vais passer par le gymnase pour aller me défouler. Je ne peux pas rester dans un tel état de nerf ! Fout*es filles ! Vous allez arrêter de me mettre dans des états pareilles !!!!

HRP: