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 ❝ les gens me connaissent telle que je veux bien me montrer ❞ ▬ LIBRE

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MessageSujet: ❝ les gens me connaissent telle que je veux bien me montrer ❞ ▬ LIBRE   ❝ les gens me connaissent telle que je veux bien me montrer  ❞ ▬ LIBRE Icon_minitimeVen 14 Mar - 22:22

papa mon papa, en classe je suis premier!

Ce matin j'ai pris un café. Une journée de cours comme les autres. Rien de bien extraordinaire dans tout ça. Mais je fais des bonds. Des bonds. Des bonds. Encore des bonds. Misérable tasse qui a finalement raison de moi. « Cie', on va à la cafétéria prendre une tasse de café. Tu viens avec nous ou pas? » du café. « Oui, j'arrive. » je suis déjà assez énervée, mais j'ai envie d'en consommer une dernière fois. Au pire, mon énervement n'est peut-être pas lié à cette boisson. Allez savoir. Et encore un café de consommé. Deux-zéro. Mettez-vous en tête que je ne bois en général rien d'autre que du thé, donc forcément ça fait tâche. « Tu devrais arrêter de bouger comme ça Cie', tu vas finir par me donner le tournis et tu finiras forcément par te manger le mur de derrière à force de te balancer. » mais je n'y peux rien, je me sens tellement bien, tellement en forme. Légèrement survoltée certes, mais voilà c'est le matin alors rien de bien méchant. « Bon et alors on fait quoi maintenant du coup? » les deux filles posent leurs regards sur moi, je le sens. « On finit au moins nos cours de la journée et après on va faire un tour au centre commercial? » magasins? Pourquoi pas! « A quelle heure donc? » « Six heures je crois, on finit avec deux heures de français. » ah le français. J'adore cette matière! « Bon bah allez alors, pas de temps à perdre. » « Purée, mais elle a bouffé du lion ce matin ou quoi? » voilà qu'elles poussent des gloussements. Moi j'ai préféré courir un peu plus loin. J'ai le temps de monter et descendre les escaliers deux fois avant qu'elles n'arrivent. « Vous vous traînez! » « Mais Cie', on a notre prochain cour dans quarante minutes, relax! » relax, relax... c'vite dit. Je déborde d'énergie et impossible de me retenir. « Je pense que la prochaine fois on évitera le café, parce que ça ne te va pas vraiment. » comment ça? « Mais pourquoi tu dis ça? Je me sens très bien, c'est ce qui compte, non? » sans doute. Et le reste de la journée se passe comme ça. Un dernier café. Trois-zéro. C'est qu'à force mon coeur va passer outre ma poitrine tellement il est sollicité.

Dix-huit heures deux. Une véritable puce! Pourtant, depuis que nous sommes arrivées au centre commercial, je me suis un peu calmée, m'efforçant de prendre sur moi. Après tout, là je pense que c'est vraiment à cause de café que je suis dans cet état. Alors au départ c'était pas mal parce que je me sentais énergique, mais là j'aurais beaucoup plus tendance à me sentir grincheuse, à être susceptible au possible. Il faut que je reste calme. « Dites, vous n'auriez pas une idée pour un cadeau d'enfant? J'ai pensé à une peluche, mais il en a déjà beaucoup. Et puis les peluches, si c'est pour qu'il vomisse dessus, non merci. Une dinette, c'est pour les filles. Un jeu de construction peut-être? Heu... » regard à gauche et à droite. « Les filles, je crois qu'on a perdu Cierra et avec tout ce monde... » des regards se baladent un peu partout. Moi, j'ai continué d'avancer, silencieuse mais hyperactive. « Bon alors, qu'est-ce qu'on va bien pouvoir faire du coup, hein? » pas de réponse. En fait, plus de présence du coup. « Ah bah mince alors. Heureusement que le centre n'est pas très grand et que je le connais. Bon, pas comme ma poche, mais je peux facilement me repérer. Au pire je vais m'asseoir, ils vont bien finir par me retrouver. » faisant chemin, je tombe sur une machine... à café! Une pièce introduite et me voilà repartie. Quelle bonne journée! Oui, tout va bien jusqu'au moment où... SPLASH! Ah bah, la voilà la catastrophe de la journée.

En plus c'est chaud. C'est que ça brûle! Imbécile! Idiot! Ou idiote, peu importe, mais une chose est sûre: ce n'est pas un mur qui m'est rentré dedans. Déjà une bonne nouvelle en soi. « Vous ne pourriez pas faire attention?! Je ressemble à un poteau maintenant? » électrique, je prends une grande bouffée d'air et laisse le gobelet tomber par-terre, me retenant de le jeter au visage de la personne qui m'a heurtée. « Ce n'est pas possible les gens qui ne font pas attention comme ça! Je suis bien visible pourtant, non? » grincheuse, ça c'est sûr je le suis maintenant. « Rha! » je m'époussette, maudissant la personne fautive. « Et ça brûle en plus de ça! » sans plus chercher à réfléchir, je jette mon sac de cours dans les bras de l'autre, me sentant lentement toute collante de cette substance marron. « Regardez-moi ce travail... »
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MessageSujet: Re: ❝ les gens me connaissent telle que je veux bien me montrer ❞ ▬ LIBRE   ❝ les gens me connaissent telle que je veux bien me montrer  ❞ ▬ LIBRE Icon_minitimeSam 15 Mar - 20:09

Mes stocks de chocolat ont considérablement diminué. Il faut que j'en rachètes au plus vite. Comme je n'ai pas de devoirs pour demain car je m'étais avancée, je décide d'aller au centre commercial pour en racheter une bonne dose. Et puis j'aimerais en profiter pour m'acheter une jupe ou une robe qui me plaise, histoire d'essayer de recommencer à m'habiller de façon féminine, même si j'ai fini par m'attacher à mes sweats et chemises trop grandes. Peut-être que casser ma tirelire pour une jolie pièce pourrait me motiver? Parce qu'en ce moment, je bats des records niveau look... Mais en même temps il ne faut pas trop m'en demander, cacher mes formes et ne plus me maquiller me rassure. Je commence par acheter du bon chocolat dans une épicerie de luxe, c'est un peu plus cher que du Lindt ou du Côte d'Or, mais c'est vraiment, vraiment encore plus délicieux. Et comme le chocolat et moi, ça ne fait qu'un, cela ne me déranges pas de dépenser une petite partie de mes économies pour ça.


  A présent, je fais un peu de lèche-vitrine pour essayer de trouver la perle rare. Il y a quelques pièces plutôt sympas, mais rien de merveilleux non plus. J'espère que je vais trouver, tout de même! J'erre de boutique en boutique depuis presque une demi-heure, et toujours rien. C'est au moment où j'allais désespérer que je La vois. C'est LA robe. Une petite merveille. Un pur bijoux. Premièrement, la couleur: un vert émeraude, assorti à mes yeux, qui s'accorde à merveille avec mes cheveux. Et la coupe! Juste sublime, du moins sur le mannequin en vitrine. Elle est cintrée à la taille, et évasée vers le bas. Elle n'est pas trop décolletée devant, mais un tout petit peu plus dans le dos. Il faut que je l'essaie. Je ne regardes même pas le prix, j'entre dans la boutique et demande ma taille à la vendeuse, avant de passer en cabine d'essayage. Elle est parfaitement à ma taille, et m'arrive juste quelques centimètres au dessus du genou, ni trop courte, ni trop longue. Et la petite ceinture fine vendue avec structure la silhouette. Je la prends, c'est décidé. je me rhabilles, puis avant de passer en caisse regarde l'étiquette. Gloups. Soixante-dix euros. C'est un peu trop cher pour mon budget. Mais je la prends quand même, quitte à me serrer la ceinture niveau chocolat pendant quelques temps. C'est la robe de ma vie, je ne peux pas la laisser me filer entre les doigts. Je paie, puis ressors de la boutique. J'entames le trajet du retour.

   Soudain, mon portable vibre dans ma poche. Tiens, un SMS de Sacha! Je le lis, tout en continuant à avancer, poches en main. " Coucou Lana Panda! C'est Sacha! J'espaire que tu vas bien, et que les gens sont gantils, et que monsieur Vadim fait toujour bien l'antivôle. Moi ça va, j'ai eu un bon bulletin, la maîtresse est trés contente, mais tu me manque bocoup. Gros bisous, Sacha le chat." Certaines de ses fautes d'orthographes me font un peu mal aux yeux, mais après tout, il n'a que sept ans... Et puis, il est meilleur en maths, on ne peut pas être bon partout. C'est alors que pendant que je lis son message, je heurtes quelqu'un de plein fouet.


  « Vous ne pourriez pas faire attention?! Je ressemble à un poteau maintenant? » Je lèves la tête. La fille dans laquelle je viens accidentellement de foncer lâche un gobelet de café par terre, dont le liquide vient de l'éclabousser par ma faute. Mais c'est pas vrai! Depuis la rentrée, c'est la deuxième fois que ça m'arrive! La première fois, c'était même la directrice que j'avais éclaboussée! Mais cette fille ne me parait pas tout à fait inconnue. Son visage me dit quelque chose... Cette fois, j'essaie de rester calme et de ne pas paniquer, comme cela a été le cas la fois précédente. " Excusez-moi, mademoiselle. je suis vraiment, vraiment désolée. " Elle a l'air de ne pas m'écouter, n'y me... regarder? Il y a quelque chose d'étrange dans ses yeux. « Ce n'est pas possible les gens qui ne font pas attention comme ça! Je suis bien visible pourtant, non? » Elle a l'air un petit peu surexcitée, et très, très énervée. « Rha! » Elle s'époussette en grommelant, elle est couverte de café. Zut. je ne suis vraiment pas douée, c'est affligeant. « Et ça brûle en plus de ça! » Elle me balance son sac de cours dans les bras. Ouch. Que d'énergie! Son visage me perturbe, je suis certaine de l'avoir déjà vue quelque part. « Regardez-moi ce travail... » Je me sens vraiment gênée, de plus elle me semble furieuse. " Je suis sincèrement navrée, je vais vous aider à nettoyer tout ça, si vous voulez. " Soudain, l'éclair se fait. C'est la fille dont m'a parlé Vadim l'autre jour à la cafétéria, je m'en souviens maintenant! Je crois qu'il faut que j'essaie de ne pas faire remarquer. C'est celle que j'avais traitée de débile tout fort! " Je suis vraiment confuse, j'aurais dû faire attention, c'est de ma faute, je suis vraiment désolée. " Je porte son sac de cours, et lui propose d'aller vers les toilettes pour essayer de nettoyer un peu ma bêtise étalée sur son haut. " Si vous voulez, allons aux toilettes pour nettoyer tout ça. " Avant de nous diriger vers ce lieu, je me retournes soudainement. " Si vous voulez je peux vous racheter un autre café, pour remplacer celui que j'ai renversé! "


J'essaie vraiment de me rattraper, je me sens vraiment stupide et maladroite, à toujours me fourrer dans des situations comme ça, surtout qu'en plus, ce n'est pas possible de tomber sur n'importe quelle autre fille de Nobilia, évidement il faut que ce soit elle, je sens vraiment les ennuis arriver...
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MessageSujet: Re: ❝ les gens me connaissent telle que je veux bien me montrer ❞ ▬ LIBRE   ❝ les gens me connaissent telle que je veux bien me montrer  ❞ ▬ LIBRE Icon_minitimeSam 15 Mar - 23:31

minute... ou est-ce que tu crois aller ?

« Excusez-moi, mademoiselle. Je suis vraiment, vraiment désolée. » désolé, désolé... les gens n'ont que ce mot là à la bouche ! Mais enfin, pendant ce temps, les faits sont bien là ! Une tenue que j'ai payée une fortune ! « Je suis sincèrement navrée, je vais vous aider à nettoyer tout ça, si vous voulez. » bah oui sombre idiote, bien sûr que tu vas m'aider à nettoyer tout ça ! Grosse sotte. « Si vous voulez, allons aux toilettes pour nettoyer tout ça. » les toilettes. Je déteste me rendre dans les toilettes publics, mais là je pense ne pas avoir vraiment le choix. Rageant intérieurement, je préfère ne rien lui répondre. « Si vous voulez je peux vous racheter un autre café, pour remplacer celui que j'ai renversé! » là, ça fait un peu beaucoup trop de si vous voulez et ça me monte au cerveau. « Bon écoutez, moi ce que je veux c'est me nettoyer et non pas rester pendant trente ans ici à discuter le bout de gras. Le café je n'en veux pas, j'en ai déjà assez bu pour aujourd'hui. » et elle a surtout beaucoup de chance que le café ne tâche pas, sinon elle aurait été quitte à me rembourser. « Je n'aime pas spécialement me donner en spectacle, ce n'est pas mon genre, donc si ça ne vous dérange pas, allons vite aux cabinets pour régler cette affaire une bonne fois pour toute. Vite avant que je ne perde mon calme. » ni une, ni deux, je lui agrippe le bras et compte sur elle pour m'indiquer la direction. Elle a intérêt à bien savoir où elle va. La fille se met en route et je la suis, sourcils froncés. Non mais vraiment... les jeunes de nos jours, de vrais cas désespérés !

Arrivées au lieudit, je plisse les yeux et la lâche pour me rendre prés des lavabos, m'empressant d'ouvrir un robinet pour faire couler l'eau et ainsi nettoyer les vilaines tâches qui doivent figurer sur mon pull. Je n'ai certainement pas besoin de son aide: elle a déjà fait assez d'âneries pour aujourd'hui. Rageuse, je sors un mouchoir en tissu de ma poche et commence à frotter énergiquement: en même temps, à quoi bon se fatiguer, sans lessive ça ne disparaitra pas. « Quand je pense que j'ai payé ce pull cent soixante euros, ça me fait bien mal. » un petit soupir et me voilà repartie à nettoyer. « J'espère pour vous que ça ne vous arrive pas souvent de renverser du café sur les gens, parce que sinon vous devez avoir une sacrée ardoise à régler. » le ton dédaigneux, je me tourne dans sa direction, tâtonnant en même temps pour trouver un appareil souffleur. Oui, c'est comme ça que je les appelle, pas besoin d'en faire tout un fromage. Rapidement, je finis par trouver et reste quelques secondes à me sécher les mains, profitant de cette douce chaleur. L'autre peut bien attendre ou se sauver, à vrai dire, tant qu'elle me rend mes affaires, j'en ai un peu rien à faire. « Bon, laissez mes affaires et partez... vous n'allez pas faire l'épouvantail pendant trente ans non plus. Votre présence m'insupporte déjà assez. Oust. » même si je ne suis pas capable de voir, je vous assure que mon regard se fait noir. Et puis les autres là... ils sont où au juste ? Je viens au centre-commercial avec eux pour me changer les idées et voilà qu'ils me perdent comme ça. Bah voyons. En passant à côté de la fille, je lui prends le sac des mains, tâtonnant vers l'avant pour trouver la sortie. « J'espère pour vous que les tâches partiront parce que sinon vous l'aurez sur la conscience. » dernier regard mauvais et juste au moment où je pense sortir... je manque de me manger la porte en pleine tête.

« Cierra ! Ah bah t'es là ! » elle se tait bien vite en voyant l'état de mon haut. Des rougeurs apparaissent sur mes joues, victime de cette humiliation. « Bah qu'est-ce qui s'est passé ? » j'ajuste ma veste. « Demande à la fille qui se trouve dans le fond des toilettes, elle sera ravie de te raconter qu'elle m'a royalement pourrit le pull avec une tasse de café ! » « Attends... tu parles de la fille là-bas ? » est-ce qu'elle fait exprès ? « Dis-moi que tu te joues de moi là. » « Nan mais je la connais cette fille, elle est dans ma classe. C'est une prolétaire et en plus, je ne voudrais pas te casser le moral, mais elle traine pas mal avec le Comte. » le comte ? Qu'est-ce que ça peut bien me faire ? « Avec Vadim Miloslav. » directement, mon visage prend un air beaucoup plus grave. Cette peste est en plus une connaissance de ce blaireau ? Aurait-elle fait exprès de me rentrer dedans ? Surtout pas de coup de gueule Cierra. Reste calme ma grande. « Hey, la prolétaire... t'aurais pas pu faire attention ? C'est pas des vêtements qu'on chope aux marchés aux puces nous. » le ton qu'elle emploie me fait du bien, mais j'ai l'étrange sentiment que ça va me retomber dessus. « Non mais laisse la, c'est un cas désespéré. En plus si elle traine avec lui, je ne veux même pas discuter avec. Il me dégoûte trop. En fait sa voix m'énerve déjà. » je tourne les talons pour prendre définitivement la direction de la sortie. « Tu feras moins la fière à l'établissement. On se retrouvera de toute façon. On ne s'en prend pas à la marquise Lindner sans subir des représailles. Crois-moi que tu entendras parler du pays. Et puis tu peux en parler à ton chien, ça ne me fait rien. » je soupire une seconde fois. « Marie, c'est bon, je pense qu'elle a compris maintenant. Laisse la tranquille ou sinon ça va encore me retomber dessus. J'ai eu ma dose là, pas besoin d'en rajouter. »
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MessageSujet: Re: ❝ les gens me connaissent telle que je veux bien me montrer ❞ ▬ LIBRE   ❝ les gens me connaissent telle que je veux bien me montrer  ❞ ▬ LIBRE Icon_minitimeDim 16 Mar - 14:36

Nous arrivons aux toilettes, et la fille est tout bonnement furieuse, enragée, insupportable, tout ce que vous voulez. Elle ouvre un robinet, sors un mouchoir et commence à se nettoyer frénétiquement. Effectivement,  elle me semble avoir bu énormément de café pour la journée... « Quand je pense que j'ai payé ce pull cent soixante euros, ça me fait bien mal. » Ah bah ça, ma cocotte, si tu as envie de dépenser des fortunes pour des vêtements, c'est un peu ton problème, tâché par les autres ou pas. « J'espère pour vous que ça ne vous arrive pas souvent de renverser du café sur les gens, parce que sinon vous devez avoir une sacrée ardoise à régler. » Je la laisse se défouler dans le vide, mieux vaut ne pas trop répondre pour essayer de ne as envenimer les choses, la situation me parait déjà assez tendue comme ça. Je prends sur moi, et essaie de garder mon calme, contrairement à certaines... Elle se tourne vers moi, et se sèche les mains. Il y a un truc qui cloche avec ses yeux, ça me perturbe un peu. « Bon, laissez mes affaires et partez... vous n'allez pas faire l'épouvantail pendant trente ans non plus. Votre présence m'insupporte déjà assez. Oust. » Elle me prend le sac des mains, et se dirige vers la sortie.  « J'espère pour vous que les tâches partiront parce que sinon vous l'aurez sur la conscience. » Je pense que d'après ce que m'a rapidement dit Vadim, toi aussi tu peux avoir des choses sur la conscience, ma petite. Et un petit peu plus importantes qu'un pauvre pull tâché.


  Elle va vers la porte, et manque de se la prendre en pleine figure. Zut, raté. Quel dommage! « Cierra ! Ah bah t'es là ! Bah qu'est-ce qui s'est passé ?» Dites-moi que je rêve. « Demande à la fille qui se trouve dans le fond des toilettes, elle sera ravie de te raconter qu'elle m'a royalement pourrit le pull avec une tasse de café ! » « Attends... tu parles de la fille là-bas ? » « Dis-moi que tu te joues de moi là. » « Nan mais je la connais cette fille, elle est dans ma classe. C'est une prolétaire et en plus, je ne voudrais pas te casser le moral, mais elle traine pas mal avec le Comte. Avec Vadim Miloslav. » Oh oh. J'espère que cette Cierra ne fera pas le lien entre moi et la fois où je l'ai traitée de débile, parce que sinon, je suis vraiment, vraiment mal barrée.


  « Hey, la prolétaire... t'aurais pas pu faire attention ? C'est pas des vêtements qu'on chope aux marchés aux puces nous. » J'ai actuellement envie de cracher à la figure de cette, vous savez, comme dans Titanic, quand Jack apprend à Rose comment faire, mais évidement, je ne le fais pas. « Non mais laisse la, c'est un cas désespéré. En plus si elle traine avec lui, je ne veux même pas discuter avec. Il me dégoûte trop. En fait sa voix m'énerve déjà. » J'ai une espèce d'envie de leur éclater la tête contre le miroir, c'est franchement tentant, mais il faut rester calme et raisonnable, Lana, ne t'irrites pas, laisses-les dire, laisses-les  faire honte à l'espèce humaine. « Tu feras moins la fière à l'établissement. On se retrouvera de toute façon. On ne s'en prend pas à la marquise Lindner sans subir des représailles. Crois-moi que tu entendras parler du pays. Et puis tu peux en parler à ton chien, ça ne me fait rien. » Je retrouve mon tic, je serre les poings, et me plante les ongles dans les mains, jusqu'au sang, en me griffant pour essayer de contenir ma rage. « Marie, c'est bon, je pense qu'elle a compris maintenant. Laisse la tranquille ou sinon ça va encore me retomber dessus. J'ai eu ma dose là, pas besoin d'en rajouter. » De toute façon, les filles comme elles, ça ne vaut rien de plus que leur titre de noblesse. Et je ne manques pas de laisser échapper cette pensée tout haut, par contre. Il ne fallait tout de même pas croire que je me tairais pour l'éternité, hein. Je fais comme si de rien n'était, et sors tranquillement des toilettes, comme si je n'avais rien dit, en mode poker face. Je les dépasse tranquillement, puis après quelques mètres retourne sur mes pas. je ne vais pas me laisser faire comme ça tout de même! Elles sont encore dans les toilettes, juste devant la porte. Je sors de mon sac une grande bouteille d'eau d'un litre, que j'ai toujours sur moi en cas de petite soif. Tout en continuant mon chemin, je dévisse doucement le bouchon. Elles ne me voient pas arriver, c'est parfait. Je déverse donc tout le liquide sur la tête de ces deux pimbêches, en insistant particulièrement sur cette fameuse Cierra, en ponctuant le tout d'un petit "Que je suis maladroite!" Avant de partir en courant vers la sortie. Je me sens soulagée. Une bonne chose de faite.
 
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