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 [TERMINE][suite] " Si j'aurais su, j'aurais pas venu ... ! " ● pv Cierra

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MessageSujet: [TERMINE][suite] " Si j'aurais su, j'aurais pas venu ... ! " ● pv Cierra   [TERMINE][suite] " Si j'aurais su, j'aurais pas venu ... ! " ● pv Cierra Icon_minitimeLun 13 Jan - 11:12

COMME UN PARFUM DE LIBERTÉ QUI ENVAHIT MES SENS...
Ou comment fuguer pour garder une meilleure santé que les autres !


J'ai bien cru qu'on y arriverait pas ! Mais quel talent Cierra ! Heureusement que tu as pleuré, sinon le deuxième garde ne serait jamais partie et nous aurions été grillé de suite. Haha, il m'a bien fait rire ce gros lourdo quand j'ai réussis à lui chopper les clés, il n'a rien senti. Par contre lorsque j'ai ouvert la porte : il est devenu tout pâle. Rien que pour sa tête, je recommencerai ! Quel beau spectacle ! J'ai évité de me fendre la pêche tout de suite, même si je pense bien qu'ils m'ont déjà repéré. Tant pis ! La marquise boiteuse a eu un peu de mal à me trouver et j'ai dû me contenir doublement lorsqu'elle s'est pris un joli poteau. Elle rit elle aussi. Que d'adrénaline ! " J'ai besoin que tu siffles à nouveau ! " Aucun problème, tu y es presque. Je siffle et je la vois qui sourit. Elle m'a trouvé. " Kyaah! Allez vite, dépêche toi, ils sont juste derrière ! "Je lui présente mon dos et cale ses jambes avec mes bras : " Accroche-toi bien, c'est partie ! " Avec leurs armures, ils ne risquent pas de courir aussi vite que moi ! Je suis la grande route pendant un bon moment. Mais c'est qu'elle est en train de m'arracher les cheveux en les tenant comme ça ! " Tu pourrais t'agripper à mes épaules, je ne suis pas un cheval. " C'est bête, mais j'ai l'impression que plus on approche de cette forêt, plus l'ambiance entre nous se dégrade. Après, ce n'est peut-être que moi.

" Voilà, terminus tout le monde descend ! " La forêt est magnifique avec cette luminosité matinale. Ses nouvelles senteurs, ce vert omniprésent, ces bruits d'animaux tout juste réveillés : je ne regrette vraiment pas d'être venu. " Cet endroit est magnifique. " Je suis sincère. C'est tellement calme. On sera tranquille ici, c'est certain. Nous suivons le chemin balisé pendant un bon moment pour trouver le meilleur endroit possible. " Dis-moi si tu veux que je te porte. Je peux bien te servir de béquilles... " Elle a beau se montrer courageuse, je vois bien que la douleur est présente. Je ne voudrais pas qu'elle m'agrippe de nouveau les cheveux : j'ai le crâne assez en bouilli comme ça. Sans lui demander son avis, je la prends en princesse, comme lorsque je l'avais remise dans son lit lorsqu'elle dormait. Je continue le chemin en ignorant ses protestations. " Je crois que j'ai repéré une clairière qui sera parfaite. "

Les arbres ont laissé une place parmi eux, recouvertes d'herbes folles et de fleurs magnifiques. Alors que je la repose au sol, je dégaine ma sacoche, spécialement préparé pour l'occasion. J'y ai mis le reste de mes provisions de la veille, histoire de ne pas mourir de faim, ainsi qu'une nappe très légère que je prends toujours pour mes sorties en forêt : histoire de ne pas s'asseoir directement dans les bestioles, je ne suis pas fou quand même. Je déploie donc ma nappe. " Voilà, asseyons-nous là dessus, ce sera plus agréable : surtout que toi tu es en short. " Je m'y écroule, m'allongeant de tout mon long, sur le coté parce que poser l'arrière de mon crâne dans mes bras comme d'habitude est devenu difficile. Et je suis pris de quelques vertiges à avoir changer d'altitude si brusquement : mais quel idiot ! Ma tête recommence à me faire mal. Bon, faisons comme si de rien n'était. J'essaye de redevenir cool. " Si tu as faim ou soif j'ai quelques provisions. De l'eau, une barre de céréales ? " Je n'ai jamais été aussi sympa et prévenant avec quelqu'un. C'est que j'ai envie que rien ne vienne gâcher ce moment simple et loin de tout. Je ne me reconnais pas beaucoup. Pourquoi ai-je emmené Cierra avec moi ? Je pense que c'est pour la remercier. Elle m'a défendu face à Aymeric. J'ai été... vraiment très surpris et je n'y crois toujours pas.

Il faut absolument que je me souvienne de cette nuit. Pourquoi je n'étais même pas sur le lit ? Pourquoi Cierra était sur mes jambes. Serait-ce elle qui m'a mise la sans pouvoir me hisser sur le lit ? C'est le plus probable. Je n'ai pas bu hier soir. Me serais-je... évanoui ? Ma tête me fait encore un mal de chien, c'est certain. J'ai envie de me vider une nouvelle bouteille d'eau fraîche sur la tête : mais ce serait gaspiller les provisions. Je me reconcentre sur ma petite fugueuse. Elle semble se plaire ici aussi. Pourquoi la voir sourire me fait-il aussi chaud au cœur ? J'ai une petite pensée qui me réjouit encore plus : au moins Aymeric ne viendra pas nous déranger ici. Je ferme les yeux un instant, à l'écoute de la nature, essayant de penser à autre chose qu'à ma bosse qui m'empêche de réfléchir correctement. La brise est calme, le soleil est enfin là et réchauffe un peu plus l'atmosphère. Je me demande à quoi elle pense et si cet endroit l'apaise autant que moi. J'aimerais savoir ce qu'elle pense, si elle veut me parler, je suis là. Si elle préfère le silence, je le respecterais. Je me rends compte que je peux être très serviable comme garçon : je m'impressionne. Je ne veux plus me disputer avec elle : ça fait trop mal. Pourquoi ? Je ne saurais le dire. C'est comme ça et puis c'est tout. Ce silence est d'or, je savoure tout ce qui nous entoure. Après cette nuit spéciale, nous voilà hors du temps. Mais je sais que toute chose agréable à une fin. Et c'est bien dommage. " Si tu t'endors, je veillerais à ce qu'aucun loup ne vienne te dévorer durant ton sommeil. " Mon humour est de retour, j'espère la faire sourire. Pour faire fuir les animaux j'ai emmené avec moi un sifflet spécial. Au bout d'une corde, il faut le faire tourner pour que la bête prenne peur. En général ça suffit. Espérons qu'aucune bête sauvage ne meurt de faim en ce moment. Cierra et son short pourrait être un proie appétissante. Dommage que je ne sois pas un loup finalement...


Dernière édition par Vadim MILOSLAV le Mar 14 Jan - 19:08, édité 1 fois
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[TERMINE][suite] " Si j'aurais su, j'aurais pas venu ... ! " ● pv Cierra Empty
MessageSujet: Re: [TERMINE][suite] " Si j'aurais su, j'aurais pas venu ... ! " ● pv Cierra   [TERMINE][suite] " Si j'aurais su, j'aurais pas venu ... ! " ● pv Cierra Icon_minitimeLun 13 Jan - 14:10

Wa-pa-pa-pa-pa-pa-pow!

« Ah non, lâche moi! Tu sais bien que j'ai horreur que l'on me tienne! » je rougis bien entendu. Il ne m'écoute pas. Il fait exprès je pense. « Je peux très bien me débrouiller toute seule, inutile de me porter! » les protestions ne servent à rien. La nature sent bon. C'est agréable de se retrouver là et toujours mieux que d'être assise à une table. Je suis de ceux qui pensent que l'on devrait faire plus d'excursions en forêt avec le lycée. «  Quand as-tu eu le temps de prendre tout ça? » Monsieur a tout prévu. Le pire, c'est que je ne m'en suis pas rendue compte. Quand a-t-il donc fait l'aller pour se rendre dans sa chambre et prendre ses affaires? Pas avant de prendre sa douche, il ne pouvait pas savoir d'avance. Ou alors il est toujours sacrément bien équipé? Pourquoi pas après tout? « Voilà, asseyons-nous là dessus, ce sera plus agréable : surtout que toi tu es en short. » ah oui? Où, gros malin? Il s'affale lui, ce n'est pas un problème. Mais alors moi, si je lui tombe dessus en m'installant, il ne faut surtout pas qu'il vienne râler ensuite. J'ai l'esprit plus aéré aujourd'hui, ça fait du bien. «  Attention que je ne t'écrases pas. » je ne peux même pas dire de tâter sur le côté, parce que je sais très bien qu'il est allongé. « Si tu as faim ou soif j'ai quelques provisions. De l'eau, une barre de céréales ? » à peine installée qu'il me demande déjà si je veux quelque chose. Toutes ces bonnes attentions... mais comment en sommes-nous arrivés là déjà tous les deux? Il y a un jour à peine nous ne pouvions pas nous voir et voilà qu'aujourd'hui nous sommes comme cul et chemise. « Non merci, je ne bois que du thé le matin. » forcément, une chose que tu ne peux pas avoir, à moins de posséder une thermo et d'avoir bien prévu ton coup. « Généralement c'est surtout parce que je n'ai pas le temps mais-... peu importe. C'est gentil mais mieux vaut que je ne fourre pas le nez dans des aliments bourrés de colorants. » pourtant dieu seul sait que je suis une grosse gourmande. Mais lui ne le sait pas, alors gardons ça bien pour nous. Suite à tout ça, je me tais et m'allonge pour de bon sur la couverture, me mettant à penser à tout et n'importe quoi. Est-ce que j'ai remis des croquettes dans la gamelle de Cookie? C'est surtout cette pensée qui m'inquiète. Le pauvre chat, je ne voudrais pas qu'il se dessèche ou qu'il meurt de faim! Il n'y avait pas de contrôle aujourd'hui. Bien entendu que non, sinon j'y serais allée. Holàlà, je vais avoir des ennuis à jouer les rebelles comme ça.

« Si tu t'endors, je veillerais à ce qu'aucun loup ne vienne te dévorer durant ton sommeil. » je plisse les yeux, laissant cependant un petit sourire filtrer sur mes lèvres. « Prions pour que tu ne sois pas l'un des leurs dans ce cas. » des loups, peut-être pas... mais les bestioles il y a des risques. Certains insectes adorent les peaux pâles et le sucré. Mangeant en permanence sucré, je suis souvent victime des moustiques. Cela dit, je doute qu'il puisse y en avoir puisque nous sommes en automne et plus en été. Enfin, nous sommes toujours surpris et puis avec ces changements climatiques... on ne sait plus comment s'habiller. Moi-même je pense ne pas avoir une tenue adaptée pour la saison, mais comme je n'ai pas froid je m'en accommode parfaitement. Les autres peuvent bien dire ce qu'ils veulent: tant que je suis bien dans un habit je m'en contrefiche. Le silence qui règne ici est réparateur et très agréable. Venant de Vadim, je ne suis pas étonnée qu'il ne parle pas. Après tout, il l'aime bien sa petite tranquillité et c'est bien normal. Le sommeil. Le chant des oiseaux. Mes paupières se font lourdes et je lutte quelques secondes, plongeant finalement dans un pseudo-sommeil. Lui aussi devrait penser à faire une petite sieste, ça fait du bien par moment. Je n'en suis pas une adepte, mais lorsqu'il faut, il faut. Les yeux toujours fermés, j'élève une petite voix. « Tu as toujours mal à la tête, n'est-ce pas? » il ne faut jamais se fier aux apparences et se méfier de l'eau qui dort. « J'avais peur que tu n'aies reçu un choc trop violent sur la tête hier soir et que c'était pour cette raison que tu étais tombé. » c'est sans doute ça pourtant. « J'aurais dû appeler les urgences. Si j'avais été raisonnable... je l'aurais fait. » je me tourne sur le côté, sur le flanc qui ne me fait pas mal. « C'est que tu n'es pas facile à transporter. » non pas que je veuille le mettre mal à l'aise, mais il faut dire ce qui est: j'en ai bavé hier soir pour me redresser. « Tu ne te souviens de rien, c'est bien ça? » d'un côté, ne vaut-il pas mieux lorsque l'on sait que nous étions très très près, physiquement parlant? Mieux vaut lui éviter ces détails. Changeons de sujet. « Tu viens souvent par ici? » moi non en tout cas. C'est apaisant, mais pas aussi agréable que lorsque l'on se rend au lac. Il faudra que je pense à y retourner. « Es-tu déjà allé au lac qui se trouve un peu plus au nord? » alors mon lapin? J'espère que mes questions ne te dérangent pas trop.

« On raconte des tonnes de choses à son propos. » peut-être qu'il s'en fout en fait. « Le plus effrayant c'est lorsque l'on sait que j'ai passé bien des moments en famille là bas, sans jamais en être victime.» un petit rire m'échappe. « Tant mieux d'un sens.» avec les années, j'ai développé une facilité déconcertante à analyser tout ce qui se trouve autour de moi et suis devenue beaucoup plus réceptive. Je perçois des choses que les gens normaux ne peuvent pas ressentir. Il parait que souvent ça révèle une fragilité, une grande sensibilité. Ce genre de discussion est parfois propice à de profondes railleries, mais pourquoi ne pas tenter après tout? Indirectement. « Ne t'es-tu jamais demandé ce qu'il y avait autour de nous? » je me redresse sur les coudes, tournant la tête vers lui. « De quoi as-tu vraiment peur... Vadim? » que de questions. Et le pire dans tout ça, c'est que je prends à peine le temps de l'écouter, enchainant toujours avec une autre interrogation. « Crois-tu au Croque-mitaine? » d'un côté, il véhicule une image du genre j'ai peur de rien, donc je ne en droit de lui poser ce genre de questions. J'attends des réponses bien entendu. Après concernant ma vie, il n'a rien à savoir. Pas pour le moment. « On parle d'une légende. D'un simple récit raconté aux enfants. Mais la vérité et tout ce qui sort des normes fait peur aux Hommes. »
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[TERMINE][suite] " Si j'aurais su, j'aurais pas venu ... ! " ● pv Cierra Empty
MessageSujet: Re: [TERMINE][suite] " Si j'aurais su, j'aurais pas venu ... ! " ● pv Cierra   [TERMINE][suite] " Si j'aurais su, j'aurais pas venu ... ! " ● pv Cierra Icon_minitimeLun 13 Jan - 17:23

CIERRA... QU'EST-CE QUE TU FOUS LÀ DÉJÀ ?
...ma tête me brûle, tout se perd, je n'y comprends plus rien.


Je vais vite arrêter de prendre goût à mes attentions moi : " Non merci, je ne bois que du thé le matin. " Ah ben forcément, je peux pas tout avoir dans ma p'tite sacoche. J'ai faim moi j'm'en fous, je mange. " Généralement c'est surtout parce que je n'ai pas le temps mais-... peu importe. C'est gentil mais mieux vaut que je ne fourre pas le nez dans des aliments bourrés de colorants. " J'aurais du m'en douter... C'est une marquise qui préfère mourir de faim plutôt que de toucher à un produit industriel ? Tant mieux, ça en fait plus pour moi alors. Mais elle me met les nerfs en boule à ignorer ce que je fais pour elle. Pourquoi est-ce que ça m'inquiète autant ? Elle redevient désagréable : je n'aime pas ça du tout. Je soupire. Je fais tout pour qu'elle soit bien et elle me renvoie sans cesse ce que je fais à la figure. Garde le contrôle Vadim. Etre sympa... ce n'est pas si compliqué, si ? Elle ferme les yeux, se laisse aller. Je me demande si je préfère pas quand elle se tait. Dommage pour moi, elle a décidé de discuter.

" Tu as toujours mal à la tête, n'est-ce pas ? " Comment a-t-elle deviné ça ? Le choc que mon crâne a fait en se prenant plusieurs fois le mur était donc si identifiable ? " J'avais peur que tu n'aies reçu un choc trop violent sur la tête hier soir et que c'était pour cette raison que tu étais tombé. " Que je suis ... tombé ? Alors, le moment où je ne me souviens plus de rien : je me suis écroulé ? Bah bien ! Bravo ! Quel finesse ! Je suis très peu fier de moi sur ce coup-là... " J'aurais dû appeler les urgences. Si j'avais été raisonnable... je l'aurais fait. " " Merci de ne pas les avoir appelé. Je déteste les hôpitaux... " Elle est bavarde d'un coup c'est drôle. " C'est que tu n'es pas facile à transporter. " " J'imagine. Je suis vraiment désolé. " Que s'est-il passé exactement quand je suis tombé ? Elle a l'air un peu étrange. Une nouvelle question vient me mettre la puce à l'oreille. " Tu ne te souviens de rien, c'est bien ça ? " " Je devrais me souvenir de quelque chose ? " Elle a l'air gêné et enchaîne sans prendre en compte ma question. D'accord : il s'est passé quelque chose... Voici un point à éclaircir... Foutu crâne ! Ça à l'air important !

" Tu viens souvent par ici ? " Décidément, elle est très bavarde. " Non jamais. " J'aime pas subir un interrogatoire. Ça fait remonter de mauvais souvenir à la surface. " Es-tu déjà allé au lac qui se trouve un peu plus au nord ? " Très franchement, elle commence à saouler là. Je respire, essaye d'oublier mon crâne un peu mais c'est difficile : il faudrait que je trouve un point d'eau pour me foutre la tête dedans. " Jamais entendu parler. " Je crois que rien ne peut l'empêcher de parler : misère. Pourquoi l'ai-je emmené avec moi déjà ? Ma mémoire me fait défaut en ce moment. Je me demande vraiment ce qui m'a pris... " On raconte des tonnes de choses à son propos. " Oh vraiment ? Tu aimes vraiment ce genre de truc Cierra ? Bon, j'vais écouter un peu alors. " Le plus effrayant c'est lorsque l'on sait que j'ai passé bien des moments en famille là bas, sans jamais en être victime. [...] Tant mieux d'un sens. " Je ne comprends pas où elle veut en venir. Je ne sais pas ce qui se passe. Jusqu'à ce qu'elle se redresse un peu et me fixe. "  De quoi as-tu vraiment peur... Vadim ? " Cette question me dérange, mais j'en rougis. Pourquoi ? Dois-je vraiment répondre ? Ah ben non, elle enchaîne. " Crois-tu au Croque-mitaine ? "

C'est bon : je crois que je l'ai perdu. Elle a vraiment peu dormi pour raconter des trucs pareils. " Pas vraiment non ... " " On parle d'une légende. D'un simple récit raconté aux enfants. Mais la vérité et tout ce qui sort des normes fait peur aux Hommes. " " Je ne sais pas pour ton croque-machin là, mais c'est vrai que lorsqu'on ne connaît pas : on prend peur. " Je me tourne à mon tour vers elle. " C'est vrai pour beaucoup de chose. Les hommes se cachent derrière leurs armes pour se rassurer et essayer de détruire ce qui leur fait peur. C'est complètement idiot mais c'est comme ça. " Je me tourne sur le dos et relève tout de suite le crâne pour ne pas avoir trop mal. Je suis sur mes coudes moi aussi. " Je ne crois pas vraiment au surnaturel ou aux trucs comme ça. J'ai conscience qu'il y a des choses qui nous dépasse mais je ne cherche pas à les identifier. " Je me relève lentement, faisant gaffe pour ma tête. Prudence est mère de sûreté. " Tu me demandais tout à l'heure pour ma tête : oui j'ai vraiment mal. Aymeric n'a sûrement pas fait exprès mais je ne pense pas avoir qu'une simple bosse... Je vais ... chercher un coin d'eau pour me rafraichir, le lac est pas loin tu m'as dit ? " Je ne cherche pas à changer d'endroit, mais s'il y a un lac, y'a de l'eau aussi en forêt : un ruisseau se serait top. " J'entends couler de l'eau, j'imagine que toi aussi. Je reviens vite. "

J'ai besoin de me rafraîchir le crâne et l'esprit : c'est un tout. Purée, ce que j'ai chaud tout à coup ! Je tremble : très mauvais ça. Je m'assois à même le sol à mi-chemin. Ça ne va ... vraiment pas chez moi. Le monde tourne... Mais qu'est-ce que je fous là déjà ? Ah oui, de l'eau. Ça doit être par là. J'avance lentement à quatre pattes. Oui, j'y suis. Sans réfléchir, je plonge la tête dans l'eau plus ou moins clair mais fraîche. Aaaah, je revis. Mes cheveux sont trempés, j'n'ai rien pour m'essuyer : pas grave, la fraîcheur qui m'inonde le visage m'aide à garder la tête froide -c'est le cas de le dire.- Alors... pourquoi j'suis en forêt déjà ? Ah oui, j'avais plus envie d'aller en cours : j'suis déjà fiché, et mer** ! Il faut que je savoure ses instants là parce qu'ils vont se faire rare. Avoir évité les cours depuis le début de l'année, c'est plutôt pas mal. Je crois que j'ai établi un nouveau record personnel. Je me relève progressivement et retourne à la clairière. J'ai la tête lourde. Faut vraiment que je me ressaisisse. Un détail me turlupine. Il faut que je lui explique ... Comment ? Depuis quand j'ai des comptes à rendre à Cierra moi ? Que fait-elle avec moi, ici d'abord ?

" Cierra, tu ne vas pas en cours ? " Elle qui est si travailleuse ne se soucit plus des cours maintenant ? On a bien cours en ce moment non ? Quel jour on est déjà ? Allez, l'air frais, tout ça ! Reprends-toi mon vieux ! On dirait un caramel mou là, allez ! Je me masse le visage, essuyant l'eau qui ruisselle sur mes yeux. " J'ai ... été me rafraîchir un peu. " Je reviens m'asseoir. Mais ne comprend toujours pas ce que Cierra fait là. Je fais un effort très intense pour résoudre mon problème mais rien ne me vient. Je me souviens simplement de sa conversation. " Ces bois sont un peu inquiétant je trouve. Tu sens pas comme... des trucs bizarres ? " Je m'emmêle dans ce que je dis, je me sens mal, ma tête... Cierra ? Cierra, pourquoi est-ce que tu me regardes comme ça... Je ferme les yeux essaie de m'apaiser. " Je suis désolé, je m'sens drôle. Oublie ce que je viens de dire. " Je suis trempé ma parole, j'aurais envie... de la toucher... mais pourquoi ? Sa peau a l'air douce. Sans faire attention vraiment ma main touche son bras, elle sursaute. Je dois être glacé. Elle ne m'a pas encore foutu de gifle : il ne manquerait plus que ça pour que tout s'embrouille et que je n'y comprenne plus rien du tout. " Ça va, ça va aller... " Elle s'inquiète maintenant mais pourquoi ? Je me fais songeur, je perds pieds. Je m'allonge de nouveau, ma tête est froide, je ne sens plus rien. Un souvenir me revient en mémoire pour m'obliger à réagir : Aymeric qui embrasse Cierra de force. Je me redresse, est-ce un rêve ou est-ce que j'ai vraiment vu ça ? Je ne dois pas fermer les yeux. Ils sont vraiment ensemble alors ? J'essaye de me reprendre... ça va passer ...

J'ai bien envie de savoir. Pourquoi est-ce que ça m'embête à ce point-là ? Ils sont sûrement déjà ensemble, ça paraît évident non ? Je me masse le front, les gouttes coulent dans mon cou, je me redresse une nouvelle fois : je me sens mal en étant allongé. Je veux savoir. Je devrais m'en foutre complètement mais je veux savoir : " Hier soir... je t'ai vu... avec Aymeric. Alors, vous êtes vraiment ensemble c'est ça ? " Pourquoi est-ce que je demande ça ? Pourquoi mon cœur se resserre-t-il dans ma poitrine ? Qu'est-ce qui déconne chez moi ce matin ? C'est ... un pimbêche, sans cœur qui m'a détesté au premier regard... Alors pourquoi ? Je m'énerve sans aucune raison. " Arrête ! Je vous ai vu ! Un ami ne ferait pas ça !! " La colère me fait voir tout en rouge. Moi qui me sentait si calme. Ma tête ... ma pauvre tête. Je deviens aveugle... comme toi. Je ne sais plus ce que je fais. Je ne sais plus qui je suis.

Je me relève, je dois marcher. Évacuer. Comprendre. " Excuse-moi... je suis con laisse tomber. " Cette image me hante. Aymeric : je te hais. Mais pourquoi ? Il me tient, veut m'étrangler, je suffoque. Mais pourquoi ? Cierra qui rougit, je la trouve... mignonne. Je m'arrête : moi ? Trouver mignonne cette chieuse ? Je la regarde, elle est avec moi dans la forêt. Mais purée, j'comprends rien ! On était pas censé se détester ? Qu'est-ce qu'elle fout là ? Il doit y avoir une raison. J'essaye de me calmer, je m'assois pour la seconde fois. Mon crâne me brûle. Je ne peux plus réfléchir. Il faut que je me calme. Mais comment ? " Aymeric... je le déteste. Tu pourrais... me dire pourquoi ? " Je la regarde, très sérieusement. Si elle est là, elle doit savoir. " Et toi... pourquoi es-tu là, tu peux m'expliquer ? " Je me tourne vers le ciel, me tenant la tête. " J'ai tellement mal au crâne, aide-moi à y voir plus clair... " Je suis paumé. Totalement. Je n'y vois plus rien. Ma tête est de bois. Apaise ce feu qui me consume, deviendrais-je fou ? Ou la réalité échappe totalement à ma logique ?
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MessageSujet: Re: [TERMINE][suite] " Si j'aurais su, j'aurais pas venu ... ! " ● pv Cierra   [TERMINE][suite] " Si j'aurais su, j'aurais pas venu ... ! " ● pv Cierra Icon_minitimeLun 13 Jan - 21:13

behind the mask you'd hide your face

Il est bizarre. Qu'est-ce qui lui arrive? « Vadim, es-tu sûr que tout va bien? » il ne répond pas et prétend vouloir trouver un point d'eau. Bien d'accord. Assise, je l'entends qui s'éloigne, s'arrêtant à mi-chemin. Il revient quelques minutes plus tard. Entre temps, je me suis redressée, intriguée par son comportement et attendant donc avec impatience son retour. C'est comme si... non, je me perds moi-même dans mes raisonnements. « Cierra, tu ne vas pas en cours ? » pardon? Alors là j'ai loupé un épisode. Je ne réponds pas tout de suite, réfléchissant à ce qui se passe. « Mais enfin Vadim, nous... enfin tu... » il se remet à me parler et prononce des choses presque incompréhensibles. A quoi joue t-il? Si c'est une farce, sincèrement elle n'est pas très drôle. J'ai eu mon lot de frayeurs. Il y a quelque chose dans sa voix qui me force à penser que rien ne va comme prévu. Pourquoi maintenant? Pourquoi maintenant alors que tout allait bien? « Je suis désolé, je m'sens drôle. Oublie ce que je viens de dire. » oublier ce qu'il vient de dire. Honnêtement, je crois que tout ce qu'il peut me dire passe par une oreille et ressort par l'autre tellement je suis troublée. Je n'arrive même plus à articuler une pauvre petite phrase. Mieux vaut garder le silence. Parler reviendrait peut-être à l'embrouiller et je me demande si ce n'est pas déjà ce que j'ai fait sans le vouloir. Sa peau. Il est glacé. Sans doute l'eau. Je frissonne au moindre contact et il le comprend, arrêtant de me toucher. « Ça va, ça va aller... » non ça ne va pas aller, on dirait un vrai légume. « Non ça ne va pas aller. Tu vois très bien que ça ne va pas. » je me place à ses côtés, tendant la main pour le toucher mais il s'allonge et empêche tout contact physique. Mettant prise un vent royal, je reste dans la même position quelques secondes, me demandant quelle mouche l'a piqué. Pourquoi? Alors ça y est, les masques tombent? Alors ça y est il nie tout ce qui s'est passé?  

« Hier soir... je t'ai vu... avec Aymeric. Alors, vous êtes vraiment ensemble c'est ça ? » hier soir? Ensemble? Mais hier soir nous étions trois. Là c'est moi qu'il va perdre. « Aymeric n'est que mon ami! » « Arrête ! Je vous ai vu ! Un ami ne ferait pas ça !! » mais de quoi parle t-il?! Il sait très bien que c'est à cause d'Aymeric tout ça hier soir, alors qu'est-ce qu'il...? Je me retiens de lui répondre, en ayant assez sur l'instant de me faire crier dessus. En fait, je suis stupéfiée, les yeux écarquillés. Ce n'est pas le même Vadim qu'hier et ce matin. « Mais de quoi est-ce que tu parles?! Tu n'as pas le droit de crier comme ça ou de t'énerver sur moi, je ne t'ai rien fait! Et dire que je me suis limite cassée le dos à essayer de te redresser et voilà comment tu me remercies! Mais pour qui tu me prends?! Je ne suis pas ton chien! » tout allait bien. Je te déteste. « Et puis qu'est-ce que ça peut bien te faire hein? Tu n'es même pas venu m'aider lorsque nous étions dans la salle de bain! » je pense qu'il parle de l'épisode d'hier soir non? A moins que ça ne soit un autre jour? Non, il a bien mentionné hier. « Je ne te dois rien, tu n'es pas mon petit ami! » il faut que je me calme. Vraiment, ce n'est pas le moment de perdre patience. Mieux vaut tenter de comprendre le malaise. J'ai l'impression que c'est totalement le noir dans sa tête, qu'il a fait reset sur une partie de la journée. Mais ce n'est pas possible. Je... non, ce n'est pas possible comme ça. J'aurais peut-être dû l'emmener à l'hôpital hier, il a dû se déplacer un truc dans le cerveau. « Aymeric... je le déteste. Tu pourrais... me dire pourquoi ?! » alors là, c'est le pompon. Il se moque de moi. Qu'est-ce que j'en sais moi du pourquoi du comment ils se détestent? Bon, au départ je n'ai sans doute pas aidé à ce qu'Aymeric ait une bonne image de Vadim, mais... je ne suis tout de même pas responsable de tout. Si? Comment lui répondre? C'est peut-être un test? Non sans doute pas, vu l'état dans lequel il se met et dans lequel il est. « C'est compliqué à dire mais je pense y être pour beaucoup dans vos chamailleries. » je détourne le regard, ne voulant pas m'éterniser sur le sujet. La seconde question qu'il me pose me retourne également. Ce n'est pas possible d'avoir de tels trous de mémoire. « Et toi... pourquoi es-tu là, tu peux m'expliquer ? » sidération. « Tu ne te souviens pas que je t'ai demandé si tu étais partant pour sécher les cours d'aujourd'hui et que nous avons fait diversion pour sortir de Nobilia? Tu te souviens de Nobilia au moins, rassure moi? » mieux vaut le prendre pour un idiot plutôt que de passer à côté de quelque chose. Je me mords la lèvre inférieure, m'en voulant un peu.

« J'ai tellement mal au crâne, aide-moi à y voir plus clair... » il me fait mal au coeur. Je veux bien, mais que puis-je fais pour l'aider à y voir plus clair? Allons-y avec légèreté, il y a bien une explication à toute cette agitation. Lentement, je tends une main vers lui et la pose contre son épaule. « Tu devrais déjà t'asseoir et essayer de penser à autre chose. » de toute façon, il n'a pas le choix. Sans lui laisser le temps de répliquer, je le force à s'installer. J'ai la gorge nouée. Tout allait tellement bien. Il ne faut pas qu'il perçoive mon émoi. Il faut que je me promette d'être forte. « Respire un grand coup. » je ne sais pas quoi faire. « Hier soir tu étais avec moi dans ma chambre. Nous avons un peu discuté suite à une altercation. Aymeric est arrivé entre temps. C'est que tu m'embrouilles aussi à la longue en fait. » c'est vrai quoi: moi aussi j'en perds le fil avec ses âneries. « Je n'aurais pas dû hésiter et appeler les urgences. » je ne peux m'empêcher de me sentir lamentablement soucieuse. Sans lui donner d'explication, je me place derrière lui, entoure son cou de mes bras et pose ma tête contre son cou. Je suis très inquiète. Je n'aurais pas non plus dû m'énerver comme ça tout à l'heure. « Tu sais, il n'est pas méchant. Il a été le premier a m'accepter lorsque je suis arrivée à Nobilia et depuis nous restons la plupart du temps ensemble. S'il est comme ça avec toi, c'est juste qu'il est un peu trop protecteur à mon égard. Ce n'est pas de sa faute. » ça va à nouveau déclencher une polémique, c'est ça? « Je vais lui parler et tout rentrera dans l'ordre, fais-moi confiance. » ma tête remonte lentement jusqu'à sa tête et je plonge mon nez dans sa chevelure, yeux fermés. J'ai besoin de le sentir contre moi. « Si tu restes calme tout peut vite rentrer dans l'ordre. » j'ai horreur des contacts physiques, n'est-ce pas? Pourtant, depuis que je l'ai rencontré, je crois n'avoir jamais autant transgressé mes principes. Sortir aujourd'hui n'était pas une bonne idée et j'en viens même à le penser très fortement. « Rentrons tous les deux et allons à l'infirmerie. » ma voix se fait douce, tandis que je replace la tête sur son épaule, penchant légèrement la tête vers l'avant afin qu'il puisse me voir. « Hum? » il faut que j'ajoute autre chose. « Et pardonne à Aymeric s'il te plait. Je parle en son nom. Excuse le, il doit sans doute avoir de bonnes raisons d'agir de cette façon. Désolée si ça tombe sur toi. » je renforce mon sourire, m'amusant avec une mèche de ses cheveux. Il faut l'apaiser apparemment, alors moi je fais tout mon possible, hein. Comment lui expliquer clairement que je ne le trouve pas normal? Il a mal à la tête. « Hum? » il faut que j'ajoute autre chose. « Je ne veux que ton bien-être, Vadim... » je lui chuchote à l'oreille, me disant que ça pourrait peut-être l'aider à ... se relaxer? Voyons.
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MessageSujet: Re: [TERMINE][suite] " Si j'aurais su, j'aurais pas venu ... ! " ● pv Cierra   [TERMINE][suite] " Si j'aurais su, j'aurais pas venu ... ! " ● pv Cierra Icon_minitimeLun 13 Jan - 23:11

ALORS QUE JE PERDAIS PIEDS, ME VOILA SUR UN NUAGE ...
J'ai du manquer un épisode, mais c'est pas si grave après tout !


Mes questions l'ont énervé. Zut. C'est si flou. En même temps, j'aurais dû m'y attendre non ? " Et puis qu'est-ce que ça peut bien te faire hein ? Tu n'es même pas venu m'aider lorsque nous étions dans la salle de bain ! " Salle de bain ? Oui, c'était dans une salle de bain je crois. Pourquoi ne suis-je pas venu l'aider ? J'ai bien vu qu'il l'a forcé. J'aurais dû intervenir ? " Je ne te dois rien, tu n'es pas mon petit ami ! " Il n'aurait manqué plus que ça ! Bien évidemment, je ne suis rien pour elle. J'avais bien compris la chose. Je le sais, alors pourquoi cela me blesse-t-il ? Après Margaux, je ne voulais qu'aucune fille ne me fasse mal comme ça. Alors pourquoi elle... et ses mots... me font t'en souffrir ? J'suis totalement embrouillé là. Cierra n'est plus une ennemie c'est ça ?

Je n'écoute pas tout, ma tête est vide. " Tu devrais déjà t'asseoir et essayer de penser à autre chose. " Je suis incapable de réagir, elle m'aide à me tenir mieux. Hein ? Pourquoi ? Me voilà redresser, la lumière du jour m'atteint de nouveau. " Respire un grand coup. " J'inspire une grande bouffée d'air. Je l'écoute maintenant ? Stop, Vadim. Plus de question : ne pense à rien d'autre. Juste ta respiration. " Hier soir tu étais avec moi dans ma chambre. Nous avons un peu discuté suite à une altercation. Aymeric est arrivé entre temps. C'est que tu m'embrouilles aussi à la longue en fait. " Dans sa chambre ? " Tu es sure de ça ? " Sa voix est un peu nouée. Elle a du mal à me parler ? " Je n'aurais pas dû hésiter et appeler les urgences. " Je suis perdue une fois de plus. Tant pis. Je respire, me calme, je revois petit à petit la forêt qui nous entoure. C'est une superbe endroit. Qu'est-ce qui ... Je rougis. Cierra ? Elle, elle est en train de me ... faire un câlin ? Je... je ne deviens pas fou hein, c'est bien la réalité ? Je n'ose pas bouger. On ne sait jamais... sur un malentendu...

" Tu sais, il n'est pas méchant. Il a été le premier a m'accepter lorsque je suis arrivée à Nobilia et depuis nous restons la plupart du temps ensemble. S'il est comme ça avec toi, c'est juste qu'il est un peu trop protecteur à mon égard. Ce n'est pas de sa faute. " " C'est vraiment ce que tu penses d'Aymeric ? " Je déglutis. Elle le défend d'une manière très douce. Alors, pourquoi est-ce que ça ne me plaît pas ? " Je vais lui parler et tout rentrera dans l'ordre, fais-moi confiance. " J'ai envie de la croire. Mais lui me déteste aussi. J'en suis sûr. Il a l'air de beaucoup tenir à elle : c'est son toutou. Mes neurones se reconnectent petit à petit. J'ai envie de lui faire confiance. Je pose ma main sur celles qui sont sur mon cou. Je sers les dents... C'est bon, elle n'a pas réagit... Je me relaxe un peu. Si, elle bouge. Elle se redresse. Je sens le bout de son nez qui remonte entre mes omoplates, sur ma nuque encore humide jusque dans mes cheveux. Un frisson me parcourt, je crois que je n'ai jamais été aussi rouge. J'ose à peine respirer et me détendre. Ouuuuaaah ! Qu'est-ce que j'ai pu faire pour qu'elle change de comportement à ce point-là ?

" Rentrons tous les deux et allons à l'infirmerie. " Mon esprit ne me répond plus. J'ai l'impression d'être Homer Simpson et j'ai envie de répondre : Oui madame. Sa tête glisse jusqu'à mon cou. Je baisse la tête, les yeux écarquillés par la surprise qui accompagnent ces contacts si faciles et doux. " Et pardonne à Aymeric s'il te plait. Je parle en son nom. Excuse le, il doit sans doute avoir de bonnes raisons d'agir de cette façon. Désolée si ça tombe sur toi. " Je hoche légèrement la tête, les lèvres serrées, je n'ose pas bouger d'un centimètre. Ce n'est plus mon crâne qui me fait défaut, mais mon cœur qui se resserre et qui s'emballe à chacun de ses mouvements. Elle m'achève en me susurrant à l'oreille : " Je ne veux que ton bien-être, Vadim... " Crise cardiaque. Des spirales, je ne vois que des spirales. Ma parole ! Je ne sais pas ce qui arrive mais c'est pas du tout ce à quoi je m'attendais ! Mon bien-être ? Elle me désarçonne totalement là, je ne suis plus en état de rien ! Je n'aurais jamais imaginer... qu'elle puisse ... être si sexy. J'ai carrément de la fumée qui sort par les oreilles là, je vais exploser !

Je déglutis bruyamment et je sens que ça la fait sourire. Doucement je retire ses mains de mon cou. Sans la regarder, je relève les genoux, pour me replier sur moi-même. " Je ... je ... " J'ai un peu de mal à retrouver mes repères. " Je ... ne veux pas ... " J'ai l'impression d'avoir plus que sept ou huit ans. C'était les dernières années où je montrais encore ma sensibilité. " Pas d'infirmerie... Cierra. " Soudainement, je veux me tourner vers elle, je m'emmêle dans mes propres jambes qui sont bien trop grande à mon goût, ça plus le tournis qui me reprend, je tombe la tête la première avec Cierra. Je voulais la voir : je la vois d'un peu trop près. " Je voulais tourner ... et j'ai ... perdu l'équilibre... "  Je dois garder une belle couleur cramoisi, je ne veux pas l'écraser et me redresse à l'aide de mes bras, de chaque côté de sa tête. Je reste un instant suspendu au dessus d'elle, elle rougit aussi : je me sens moins seul. Sans prévenir, je ne peux résister à une envie qui me submerge. Je la prends contre moi et la sers délicatement, comme si elle était la chose la plus précieuse du monde. Près de son oreille, je lui murmure à mon tour. " Merci pour tout. " Je n'ose bouger pendant quelques instants, sa chaleur, sa douceur, cette odeur de violette. Je me sens si bien comme ça. Je ne voudrais plus avoir à bouger. Je respire avec elle et mon esprit se vide. Je me redresse lentement, ses lèvres à quelques centimètres des miennes... Puis me rassois et je l'aide en lui tenant la main à se redresser avec moi.

Je ne peux résister à une envie irrésistible. La main que je tiens toujours, je viens la poser sur ma joue. Je baisse légèrement la tête, honteux, bien conscient que ce que j'ai fait aurait pu lui déplaire. " Vas y." Comme elle ne réagit pas, j'abandonne sa main contre ma joue et je relève légèrement la tête pour bien articuler. " Je mériterais une baffe, non ? " Je souris, rien ne peut effacer ce sourire. " Je le savais. " Je me lève aussitôt pour éviter d'éventuelles représailles et l'aide à se relever à son tour. " Si on bougeait un peu ? " Je suis déjà partie ramasser mes affaires et je grignote une barre de céréales. J'ai super faim moi. " Je ne veux pas aller à l'infirmerie. L'eau fraîche me fait du bien. " Une idée lumineuse m'effleure soudainement. " Tu as dit aller au lac avec tes parents ? " Tout entre dans ma sacoche. Je suis prêt à repartir ! Je pense que cette idée lui plaît. " J'ai bien envie de découvrir cet endroit. " Avant de commencer la route, je me stoppe. " Ta jambe... j'imagine que tu ne veux pas que je te porte ? " Non sans rougir, je me décide à lui prendre la main, fermement. " Alors accepte au moins ça, que je ne te lâche pas d'une semelle ! " Je me sens bien. Je veux sécher indéfiniment. Ma bosse ? Ça passera ! Si je peux me refroidir l'esprit et que Cierra est là pour me guider : rien ne peut m'arriver !
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